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[12/01/2023] - ~4mins -
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Malgré les dissensions dans son groupe, il reste le leader à la poigne de fer.
Un soir qu'ils vont encore une fois faire une incursion chez une pauvre victime, il se fait trahir par ses compères et il finira dont en prison.
J'ai un peu de mal à saisir la hype autour de ce film.
J'apprécie mais sans plus.
J'ai du mal à mettre le doigt sur ce qui me gêne du coup j'apprécie tout juste le film sans le trouver si bien que ça.
Bon déjà tout le délire sur l'argot mi-cockney mi-russe me laisse blème.
J'imagine que le film voulait se donner un air de film d'anticipation décrivant un éventuel futur proche (de l'époque) et tout l'effet que ça me fait c'est d'un truc vieillot qui est au final très ancré dans les années 70.
Pas de bol, le style visuel est très marqué 60s/70s ça n'aide pas.
Et en plus, la BO du film qui a voulu reprendre des morceaux de classiques réinterprêté avec des gros synthés qui tâchent ça donne encore une fois un aspect rétrofuturiste vieillot au film.
Le film évoque donc le gouvernement britain qui experimente la méthode ludovico permettant de "guérir" les condamnés en les conditionnant à détester la violence et le sexe.
Du coup les personnes traitées ne sont plus à même de violer ou d'agresser et deviennent donc d'honnorables citoyens.
Brièvement la première personne qui s'oppose à cela est le cureton local qui évoque le fait que ça supprime le libre-arbitre du condamné et que ce n'est donc pas plus moral et pas non plus une véritable guérison.
Ce n'est que dans un second temps, par l'intermédiaire des médias qu'il y a une certaine opposition face à ce procédé.
La première moitié du film est divertissante mais n'amène au final que peu de réflexion.
On suit juste *Alex* et ses drougies dans leurs méfaits.
La seconde moitié du film est quant à elle bien plus dense en sujets de réflexion.
Comme dit précédemment ça évoque déjà l'aspect moral d'une telle méthode.
Ça parle également de la manipulation par l'écrivain opposant au gouvernement qui est prêt à tout pour apporter de l'eau à son moulin (d'autant plus quand on combine cela à ses désirs plus personnels de vengeance).
Il y a également la récupération politique qui est bien explicite.
Sauf que tout cela est amené par un scénario que je trouve tellement balourd que c'en est un peu neuneu.
Une fois relâché dans la nature, ses parents l'ont remplacé par un mec random qui occupe sa chambre, il décide de quitter son domicile et tombe pile sur le clochard qu'il avait aggressé et qui le reconnait.
La coïncidence est quand même étrange.
Comble de malchance, les policiers qui passent par là sont deux de ses anciens membres de gangs qui se rebellaient contre son autorité.
La coïncidence est encore plus suspicieuse.
Les deux lurons maltraitent notre pauvre victime, le tabassent et le laisse en pleine nature.
Mais ho lala, c'est à deux pas de la baraque d'une de ses précédentes victimes dont ils ont violé la femme !
Sérieux ?!
Ce qui partait sur un film sérieux, lourd et plutôt bien pensé tombe dans un enchaînement de probabilité miraculeux.
Du coup ça donne l'impression de tomber dans un conte philosophique assez balourd.
Oui, on a compris que le gars va se prendre un retour de karma dans la gueule.
Que même s'il est guéri, il n'a pas pour autant été puni selon la société et que le retour de bâton va être sévère.
Bon, c'est pas pour autant le propos principal de cette seconde partie.
Je pense que l'intention est plus de montrer que tout le petit monde qui gravite autour n'est pas aussi vertueux qu'il en a l'air.
Les flics sont des pourris adeptes de violence, le gars qui s'occupait de la réhabilitation d'*Alex* est lui aussi un poil sadique, les médecins baisent pendant leur job, les politiciens virevoltent de bord pour redorer leur blason…
Mais je sais pas, ça me donne l'impression que c'est écrit par quelqu'un de très naïf qui découvre le monde.
Bref, le film ne m'est pas spécialement des plus agréables.
Il me laisse assez de marbre.
Je trouve qu'il ne mérite pas autant son engouement.
Et j'ai assez de mal à comprendre pourquoi il n'entre pas plus en résonnance avec mes goûts.
C'est loin d'être le chef-d'œuvre que l'on encense régulièrement pour moi.
C'est bien mais sans plus.
D'ailleurs il n'y aurait pas autant de cul et la violence serait un peu moins visuelle il pourrait presque être montré à des gamins comme conte de nowel : “Soyez sage les enfants sinon voilà ce qu'il va se passer !”
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[12/01/2023] -
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