2014-11-28
Si l'idée de base du paradoxe temporel est ultra-classique, on ne se lasse pourtant pas d'en voir des nouvelles variations.
Le grand problème de Prédestination c'est qu'il est prévisible jusqu'à la moindre minute. Dès le début du film, n'importe quel spectateur un peu familier avec le voyage dans le temps aura compris le catch final.
Bon, il faut reconnaitre une volonté d'épaissir l'intrigue mais la réalisation est tellement maladroite que chaque mystère est généralement résolu avant d'être exposé : tiens, un personnage mystérieux dont on ne voit pas le visage ? Qui cela peut-il être ? Quel mystère sachant qu'il n'y a que deux personnages !
Le film pousse le vice jusqu'à nous asséner de lourdingues révélations soulignées de musique pompeuse alors même que le spectateur a généralement déjà deviné une première fois, confirmé sa prédiction, reçu une confirmation très explicite et est à présent en train d'attendre la suite. L'apogée reste la révélation finale qui est hilarante car ressemblant plus à un résumé pour ceux qui aurait dormi tout le film.
Cependant, en filigrane, perce une réflexion très intéressante sur ces agences secrètes et, d'une manière générale, sur n'importe quel métier qui tente d'auto-justifier son existence au point que sa principale et unique mission devient sa propre existence.
Dommage, cette réflexion à peine esquissée n'a droit qu'à une maigre minute de pellicule…
On retiendra également que la chirurgie du visage change la taille et la carrure d'une personne. Mais bon…
Originellement publié sur Senscritique
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