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[23/01/2025] - ~7mins -
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Milieu XIXème à Wisburg en Allemagne, *Thomas* se voit confier une mission qui devrait lui permettre d'être très bien considéré par son patron : finaliser la vente d'un immense manoir délabré.
Le hic, c'est qu'il doit aller rencontrer l'acheteur chez lui en Transylvannie.
Sa jeune épouse n'aime pas du tout cette idée et ne veut pas être séparé de son homme.
Mais, l'occasion est trop belle et il n'est pas vraiment en position de refuser et il part donc faire ce voyage d'affaires.
<summary>suite et fin
Notre pauvre gars arrive donc à l'autre bout de l'Europe avec son ptit cheval.
Il arrive dans ce village où les gens ne semblent pas vraiment apprécier le fait qu'il souhaite se rendre dans le chateau du *comte Orlok*.
Pendant ce temps, l'État de santé d'*Ellen* son épouse semble mystérieusement se dégrader.
Alors qu'elle a été recueilli par une famille amie pour ne pas la laisser seule, elle fait des cauchemars, convulse…
Bref, elle ne va pas bien du tout physiquement et psychiquement.
Un médecin vient la voir mais ne semble pas trop pouvoir l'aider.
À mi-chemin, en pleine forêt, un fiacre sans chauffeur vient le chercher.
Le gars commence à vraiment réaliser dans quel bourbier il se trouve.
Il arrive donc enfin devant l'immense bâtisse.
Alors qu'il s'en approche, son immense s'ouvre lourdement en grinçant.
Et au loin apparait la silhouette de l'homme qu'il doit rencontrer.
En passant ce terrifiant portail, il n'y a plus de retour possible.
Le *comte Orlok* est terrifiant.
Ses postures, sa respiration douloureuse et bruyante, ses déplacements tantôt lent, tantôt ultra rapide, sa voix des enfers, rien n'est rassurant et notre pauvre *Thomas* est seul avec lui dans son château austère et délabré.
Le gars signe alors le fameux contrat mais lui pose des questions concernant *Ellen* ce qui ne détend pas vraiment l'atmosphère.
Mais tout semble confus, notre pauvre gars commence à confondre la réalité et ses cauchemars et a de nombreuses absences.
Bien que le contrat soit signé, *Orlok* demande au notaire de rester sur place le temps que son état de santé s'améliore.
Mais notre pauvre type a pas spécialement envie de rester plus longtemps.
Il va même tenter de buter son hôte qu'il trouve en train de dormir dans un cercueil mais il échoue.
Il prend la fuite en se jetant d'une fenêtre vers la rivière en contrebas.
La santé d'*Ellen* ne s'améliore pas et un second médecin aux méthodes et aux théories controversées est appelé.
Ce dernier comprend tout de suite qu'elle est sous l'emprise d'un démon.
L'employeur de *Thomas* est lui aussi interné parcequ'il semble lui aussi devenir fou.
Il est trimballé dans une caisse dans un bateau où la peste va commencer à se répandre.
Il va également profiter du voyage pour bouffer quelques marins.
À peine sur pied, il rentre au plus vite à Wisburg à cheval.
Et il arrive le même jour que le bateau de son client.
Avec le retour de son mari, *Ellen* va tout de suite beaucoup mieux.
Tous ses troubles ont disparus.
Mais elle a une apparition du vampire dans un de ses rêves où il lui apprend que *Thomas* a signé son divorce contre du pognon par la même occasion.
Elle n'a plus qu'â accepter ce divorce pour être liberée de toute contrainte.
Elle refuse mais se voit imposé un ultimatum de 3 jours après lesquels il tuera *Thomas*.
Mais *Ellen* sait que la seule solution est de se sacrifier, ce qu'elle consent désormais afin de sauver son mari.
Les hommes partent dans la demeure du monstre tandis qu'elle reste seule.
Ils trouvent le cercueil et alors qu'ils l'ouvrent pour tuer son occupant, n'y trouvent que l'employeur de *Thomas*.
Elle accepte son divorce et donc de coucher avec l'horrible *Nosferatu*.
Ils passent la nuit ensemble mais alors que le soleil se lève, elle parvient à garder la bète qui meurt alors dans ses bras.
Et hop encore un remake de Nosferatu.
Aux manettes, on a mon cher *Robert Eggers* qui avec ce quatrième ouvrage continue sa très belle filmographie !
Le but est donc d'adapter encore l'histoire de **Dracula** (mais sans la licence) en faisant donc un remake de Nosferatu [1].
Et ça se ressent dans le rythme, l'esthétique très désaturée et un étalonnage assez poussé.
Mais j'ai beaucoup aimé ce parti-pris !
Le film est vraimen très beau !
C'est tristouille, fadasse, terne oui.
C'est macabre à se jeter par la fenêtre mais toujours avec une certaine beauté.
La vieille ville de Wisburg avec ses baraques, ses rues qui fourmillent de vie malgré une météo horrible, le village boueux roumain, le chateau délabré vide et oppressant.
Mais surtout : cette putain de forêt avec le fiacre morbide qui arrive.
Ptain c'est top.
Le jeu des acteurs est assez théatrale et grandiloquent, mais ça vient du fait que le film se veut être un remake de **Nosferatu**.
Il veut pas juste faire un énième film sur les vampires, il veut recréer son ancètre.
J'ai beaucoup aimé les performances de *Nicholas Hoult* et de *Lily-Rose Depp* qui jouent très bien les poss��dés.
Et *Bill Skarsgard* est méconnaissable avec sa moustache dégueulasse et son asthme catastrophique.
J'ai beaucoup aimé comment l'horreur est rendue dans le film.
J'ai du mal à mettre le doigt sur l'élément qui fait ça.
Contrairement au **Dracula** de Coppola en 1992, exit toute la partie romantique.
Ce vampire n'est jamais charmant, il ne drague pas, jamais il est attirant.
C'est bien plus sombre sans non plus être sadique, il ne prend pas plaisir à tuer des gens.
Il le fait mais c'est tout.
<summary>spoil sur les motivations
Au tout début du film on commence par un flashback où *Ellen* prie pour avoir de la compagnie et connaitre l'amour et c'est ce bon vieux *Nosferatu* qui répond.
Puis on revient dans le "présent".
On apprend plus tard dans le film, qu'ils ont eu une liaison amoureuse (seulement en vision ?) avant de rencontrer son époux.
Et donc maintenant, par ses pouvoirs de manipulation, il organise le voyage de *Thomas* afin de pouvoir récupérer *Ellen*.
Ce *Nosferatu* est un énorme pervers narcissique !
Il manipule la pauvre *Ellen* et là je ne parle pas avec ses pouvoirs surnaturels !
Il est à deux doigts de jouer les victimes, raconte des conneries comme quoi elle ne peut pas vraiment vivre sans lui bref la réthorique des fions.
Il cherche à remettre la main sur sa victime en menaçant et détruisant tout autour de lui.
Oui, le film s'éloigne du trop des vampires sexy avec cette romance interdite pour nous donner un vampire pernicieux et manipulateur.
Et ça s'imbrique très bien dans le mythe je trouve et d'autant plus dans ce remake de **Nosferatu** qui n'avait pas cet aspect.
Cette pièce du puzzle semble presque évidente.
Vraiment très chouette, il parvient à s'éloigner du trop du charmant vampire tout en étant très fidèle au film d'origine !
Bon, faudrait que je me fasse le **Nosferatu** de *Werner Herzog* en 1979.
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[23/01/2025] -
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