-------------------------------------------------
[14/05/2024] - ~4mins -
-------------------------------------------------
À l'école il n'est par vraiment apprécié de son maître d'école, à la maison sa mère est dure avec lui.
Il se laisse embarquer par son copain *René*, avec qui il commence à goûter à l'école buissonière.
Puis de fil en aiguille …
<summary> suite
Il s'enfonce dans les mensonges pour tenter de ne pas se faire coincer pour son absence.
Faut dire que lors de sa ptite virée en ville, il est tombé sur sa mère en train de galocher un inconnu.
Il va donc prétexter que sa mère est morte.
Si au début, ça lui évite l'engueulade attendue avec son prof, son mensonge est très vite révélé ce qui lui vaut une claque magistrale devant toute sa classe.
Ça le décide donc à … ne pas rentrer à la maison.
Son pote *René* le tuyaute pour aller dormir dans une imprimerie.
Mais il a va d'abord errer un peu pour voler un peu de lait.
Pour la prochaine nuit, il va plutôt chez son pote *René*.
C'est un riche et il y a moyen d'y vivre sans se faire repérer par les parents en y trouvant suffisamment de bouffe.
Ensemble, ils vont chourrer une machine à écrire au boulot de son père.
Mais au moment de la revendre, leur plan tombe à l'eau.
Ils se décident à aller la rendre mais il se fait toper à ce moment là par le concierge.
Le père est donc appelé.
Le padré, sans vergogne, l'amène chez les flics.
Ils décident de le foutre dans un camps d'observation des mineurs (loin de la maison).
Bon, c'est une prison soft pour gamin quoi.
Au bout d'un moment, il décide de profiter d'un match de foot en extérieur pour se fair la malle.
FIN.
Et bien je me suis régalé !
Vraiment je ne savais pas à quoi m'attendre et j'ai toujours entendu parlé des films de *Truffaut* en termes pompeux que je m'attendais à des trucs chiants.
Mais non, pas du tout.
Déjà, j'ai eu une impression de réalisme.
C'est pas tourné en décor mais bien à Paris, c'est pas simulé, du coup il y a toute la curiosité de voir le monde de cette époque.
Ensuite les interactions semblent elles aussi réalistes.
De voir ce prof horribles qui fout un gamin au piquet, le père qui donne des cigares en argent de poche, la mère imbuvable qui devient limite mielleuse une fois prise sur le fait, les flics et tout.
C'est super cool de voir tout ça.
Après c'est ptet complètement bidon et que ça n'a rien à voir.
Mais ça semble si crédible que ça donne envie d'y croire.
Et puis simplement l'histoire (un peu autobiographique d'ailleurs) de ce gamin qui n'est pas vraiment un vandale ni rien mais qui est traité comme s'il l'était c'est assez cool à voir.
Le pauvre, il n'a quasiment aucun loisir, n'est pas considéré par sa mère, est fan de *Balzac* au point d'en reprendre des passages et se fait détruire à ce propos par son prof…
Bref, à notre époque ce serait plutôt un bon ptit gars mais il est vu comme un loubard bon à rien… dur dur.
J'aime beaucoup la façon de parler des gamins.
C'est assez marrant cette dissonance que ça provoque : à mes oreilles, ils parlent comme des vieux alors que bon.
C'est juste que les gens de cette époque parlent comme ça.
D'ailleurs j'avais vraiment du mal à leur donner un âge : je pensais qu'ils étaient à l'école donc pré-ado, mais il s'avère que c'était plutôt du ~14 ans.
C'est un super film et du coup ça me donne envie de suivre les autres films concernant ce pauvre *Antoine Doinel* !
Mine de rien, j'arrive à comprendre un peu cette "nouvelle vague" du cinéma avec ce film.
Au final, dans sa forme il ne fait pas si vieux que ça, ce film.
Exactement le même film, mais tourné avec des moyens techniques modernes pour avoir un bon son et une belle image et ça ferait très bien illusion.
C'est bien rythmé, le montage est cool, le déroulement du scénar, les dialogues…
Vraiment, ça ne donne pas le sentiment de mater un film qui a 70 balais (ou presque).
Quand je compare à un Ben Hur [1], bha ouai il y a une différence notable.
------------------------------------
------------------------------------
[14/05/2024] -
------------------------------------