2012-03-01 05:45:59
LEMONDE.FR | 29.02.12 | 13h21 Mis jour le 29.02.12 | 15h35
La Banque centrale europ enne (BCE) a proc d , mercredi 29 f vrier 2012, une deuxi me vague de pr ts trois ans et au taux de 1%.AFP
Un succ s. Pour sa seconde op ration de soutien aux banques, la Banque centrale europ enne (BCE) a pr t 529,5 milliards d'euros 800 tablissements bancaires soit encore plus que lors de sa premi re op ration de refinancement long terme (LTRO) du 21 d cembre, qui s' levait 489 milliards.
Ce montant, pr t au taux avantageux de 1 % et pour une dur e de trois ans, est globalement en phase avec les estimations des observateurs, qui tablaient sur un montant de 400 500 milliards. L'objectif du dispositif enrayer la paralysie du syst me bancaire et viter tout credit crunch (p nurie de cr dits) semble donc atteint.
REMBOURSEMENT DE LA DETTE
L'annonce de la BCE a fait bri vement grimper les Bourses europ ennes et l'euro face au dollar. Mais la monnaie unique a rapidement effac ses gains et se traitait vers midi autour de 1,3440 dollar. Le march se demande d sormais quel usage les tablissements feront de cet argent l'heure o la croissance montre des signes de faiblesse en Europe.
Le pr sident de la BCE, Mario Draghi, qui avait d clar apr s le premier LTRO qu'un "credit crunch majeur" avait t vit , a exhort dimanche les banques soutenir la croissance conomique en pr tant aux m nages et aux entreprises les liquidit s qu'elles auront emprunt es. Lors de l'op ration de d cembre, les banques avaient utilis la majeure partie des fonds emprunt s pour rembourser de la dette arrivant maturit , et non pour accro tre leur offre de cr dit.
Ce programme d'injection de liquidit s, consid r par certains comme une op ration d tourn e de cr ation de masse mon taire, alimente les craintes de certains dirigeants, notamment allemands, qui redoutent que les LTRO n'aient des cons quences n fastes l'avenir. Le pr sident de la Bundesbank, Jens Weidmann, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a ainsi d clar ce mois-ci qu'une offre de liquidit "trop g n reuse" pourrait d boucher terme sur des risques inflationnistes.