2011-02-17 13:54:58
Un membre du collectif anti-publicit les "d boulonneurs" tague un panneau publicitaire, le 30 octobre 2010 Paris. ( AFP Francois Guillot)
La ville de Paris veut r duire l affichage publicitaire de 30% dans ses rues et r tr cir les fameux panneaux 4x3 en p riph rie, au grand dam des afficheurs et de l opposition UMP, tandis que des lus colos, de gauche et les antipubs voudraient aller encore plus loin.
En votant le 11 f vrier un nouveau r glement local de publicit (RLP), le groupe de travail charg du dossier, compos d lus, repr sentants de l Etat et du monde de la pub et de l conomie, a revu un texte vieux de 25 ans.
Pourtant le maire socialiste de Paris Bertrand Delano avait d j tent en 2007 d appliquer un nouveau RLP, aussit t attaqu par les afficheurs, avant de devoir recommencer cause d un vice de forme.
Le nouveau r glement consiste r duire de 30% la surface publicitaire et supprimer toutes les zones de publicit largies, ce qui signifie que Paris sera en zone de publicit restreinte ou largie , explique l AFP Dani le Pourtaud, adjointe PS charg e du patrimoine.
La pub sera ainsi interdite dans un p rim tre de 50 m tres autour des tablissements scolaires, sur les bords de Seine, les canaux, la butte Montmartre, les murs en surplomb des espaces verts et jardins publics, autour des fun rariums et cimeti res
Autre mesure phare: l interdiction absolue des panneaux 4x3 (12m2) sur l ensemble du territoire, ce qui induira la suppression de 920 panneaux essentiellement situ s sur le p riph rique et aux abords des boulevards des mar chaux. Leur taille maximum a t fix e 8m2.
La ville entend ainsi remettre en valeur son patrimoine et la qualit de son paysage, rappelle Mme Pourtaud. Mais le texte doit encore recevoir le feu vert de la commission d partementale des sites mi-mars, et l assentiment des lus lors du conseil de Paris de juin. C est seulement apr s, que le maire pourra prendre un arr t pour appliquer le nouveau RLP.
St phane Dottelonde, pr sident de l Union de la publicit ext rieure (UPE) regroupant les principaux afficheurs, a vot contre ce RLP: D apr s nos d comptes, il y aura plut t 40 50% de baisse de la publicit dans Paris, les annonceurs sont tr s pr occup s , dit-il l AFP.
Selon lui la mairie de Paris n a pas mesur les cons quences conomiques, sociales et financi res de ces restrictions car la ville per oit des taxes locales pour la publicit ext rieure, des droits de voirie et de redevance .
La premi re vice-pr sidente du groupe UMP au Conseil de Paris, Laurence Douvin, a regrett que la municipalit ait d lib r ment refus de prendre en compte les nombreuses avanc es du Grenelle de l environnement, en ce qui concerne le micro-affichage et les b ches publicitaires .
Tr s impliqu s dans le dossier, Alexis Corbi re, lu du Parti de gauche (PG) et les lus Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ont l inverse t d us et se sont abstenus sur ce RLP apr s avoir d pos chacun plus de 30 amendements.
La publicit autour des coles sera limit e, mais seulement sur un lin aire de voirie de 25 m tres de part et d autre de l entr e principale et non pas dans un rayon de 50 m tres autour de l cole et les panneaux d filants ne seront pas arr t s la nuit entre minuit et 7 heures du matin, mais uniquement en cas de nuisances , a regrett dans un communiqu EELV dont les arguments sont identiques ceux du collectif antipub des D boulonneurs.
De m me, M. Corbi re a jug que ce projet attribu(ait) encore beaucoup trop de place la publicit dans la cit et dans notre vie : Des tudes ont tabli que nous percevons en moyenne pr s de 3.000 messages publicitaires chaque jour, la publicit attaque la libert de conscience .
(Source AFP)