2017-06-26 07:53:23
La canicule s'est install e sur la France. Elle pose des probl mes de sant publique mais aussi conomiques. Si elle r jouit les fabricants et vendeurs de climatiseurs, la chaleur p se sur la productivit . L'impact est prouv sur le long terme.
La m t o sera-t-elle un jour incluse dans le calcul du PIB, la richesse nationale ? La m t o comme nouvel indicateur de croissance ? La question est de savoir jusqu'o les variations de temp rature influencent directement l'activit conomique. L'Organisation internationale du travail, l'OMS et le MIT le Massachusetts Institute of Technologie, bas Boston aux Etats-Unis ont men l'enqu te et la r ponse est positive. Dans les deux sens : quand il fait plus chaud, ou plus froid, que les temp ratures moyennes observ es, l' conomie s'en ressent nettement.
Economies d velopp es et pays en d veloppement concern s
Les chercheurs de l'institut de Boston se sont pench s sur des donn es remontant jusqu' 40 ans et en concluent que la productivit baisse environ de 1,5% par degr suppl mentaire au-del de 15 par jour. En clair : c est au-del de 15 que la donne change. Cela vaut aussi dans l'autre sens, quand il fait tr s froid. Ce qui impacte sensiblement les taux de croissance des pays situ s dans les zones dont le climat n est pas temp r . Impact galement sur les revenus : quand la temp rature annuelle moyenne augmente de 1 , le revenu par t te baisse de 1 2%. En r sum , les institutions internationales chiffrent 2 000 milliards de dollars par an le co t global au niveau conomique mondial d ici 2030. Dans des secteurs comme l agriculture et le b timent, la productivit pourrait baisser de 20% dans la derni re moiti du XXIe si cle.
Quel impact sur l activit conomique fran aise ?
Environ 70% de nos entreprises sont m t o-sensibles. On peut donc attribuer des secteurs pr cis, ou directement des produits, une temp rature qui d clenche le r flexe d'achat du consommateur. En ce qui concerne les boissons, les sp cialistes de ce que l'on appelle le "m t o-marketing" affirment que la consommation de bi re ou de vins ros s s'envole quand le thermom tre affiche plus de 22 . Quand on d passe les 27 , cette consommation stoppe au profit des boissons non alcoolis es et non sucr es. Ce sont des donn es importantes pour les producteurs de sodas, l'industrie toute enti re et les conomistes, au premier rang desquels les conjoncturistes qui int grent ces informations dans leurs tudes de perspectives.