La zone euro au bord de la r cession conomique

2012-01-19 05:41:53

C'est ce qu'affirme Jean-Paul Juncker, pr sident de l'Eurogroupe, qui refuse de dramatiser les d gradations r centes de Standard & Poor's.

La zone euro est au bord de la r cession conomique, a estim mercredi soir le chef de file des ministres des Finances de l Union mon taire, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker.

Dans la zone euro nous sommes au bord de la r cession technique , a-t-il d clar lors d une conf rence de presse Luxembourg. Un r cession technique est d finie par les conomistes par deux trimestres cons cutifs au moins de recul du Produit int rieur brut (PIB).

Un grand nombre d analystes s attendent ce que l activit conomique dans l Union mon taire se soit repli e au dernier trimestre de l ann e 2011 les chiffres ne sont pas encore connus et fasse de m me au premier trimestre de l ann e en cours. Ils pensent qu ensuite le PIB de la zone euro stagnera puis recommencera cro tre faiblement.

Il s agirait donc d une phase r cessive d ampleur limit e. Mais qui n arrangera pas les affaires des gouvernements europ ens au moment o tous doivent trouver les moyens de r duire leurs d ficits publics.

Je crois que la consolidation budg taire est une approche qui ne conna t pas d alternative , a estim Juncker, l issue d une rencontre avec le chef du gouvernement belge, Elio Di Rupo. Nous devons consolider nos finances publiques mais il faut aussi attirer l attention sur la n cessit qu il y a de doter l Europe d une v ritable politique de croissance , a-t-il ajout , en rappelant que la question serait au centre du prochain sommet des dirigeants europ ens le 30 janvier.

Je crois que la consolidation budg taire est nationale et que la croissance doit pouvoir disposer d l ments d inspiration europ enne , a encore estim Juncker, qui est aussi Premier ministre du Luxembourg.

Par ailleurs, le pr sident de l Eurogroupe a relativis les d gradations de notes de plusieurs pays de la zone euro et du Fonds de secours financier de l Union mon taire (FESF ou EFSF) par Standard & Poor s. L EFSF n a pas de difficult s se financer sur le march pour trouver de l argent et pr ter ensuite des conditions avantageuses aux Etats qui en ont besoin, a-t-il jug . Une mani re de signifier que les gouvernements actionnaires du m canisme ne seront pas invit s augmenter leurs garanties afin que le FESF retrouve la meilleure note possible, triple A. L Allemagne, principal actionnaire, s y refuse de toute fa on.

Je crois comme d autres qu il ne faut pas accorder une trop grande importance, ni une trop grande attention aux opinions mises par les agences de notation. Je les prends au s rieux et je voudrais qu elles me prennent au s rieux , a-t-il ajout , regrettant ainsi que ces agences n aient pas assez pris en compte les efforts entrepris par la zone euro.

(AFP)