--|Théorie du pessimisme 2022/07/14|--

Fin d'adolescence, comment être optimiste vis-à-vis du futur,

vis-à-vis du quotidien que les gens ne voient pas ?

La société actuelle semble pencher de plus en plus vers

une espèce d'étrange dystopie où quinze organisations

différentes espionnent les gens qui ne sont même pas au

courant de, ne serait-ce que le début des méfaits commis

à leur égard. Comment être optimiste quand de nouvelles

technologies sont découvertes tous les cinq ans qui

pourraient gravement mettre en danger le moindre espace

personnel que peuvent avoir les gens, qui pourraient

réfuter énormément de preuves différentes et qui

demanderaient une très grande attention de la part des

juges (bien évidemment, vous savez de quoi je parle).

Comment être optimiste face au manque d'attention qu'ont

la plupart des gens face à la protection de leur vie, du

bonheur de leur proches, de l'exploitation de leurs intêrets,

à la revente de ces mêmes données exploitées à différents

États face à des dangers soit disant assez importants pour

bafouer le moindre principe qu'ont les entreprises privées.

Du côté privé et du côté public, personne ne semble respecter

les gens "normaux", les supermarchés ne semblent pas assez

respecter leurs clients pour éviter d'utiliser des caméras

accompagnées de reconnaissance faciale, l'État, les villes,

et les forces de l'ordre non plus; et pire, ils le font en

plus grande quantité. Donc comment être optimiste face à un

tableau qui se ternit de jour en jour, des scandales qui

éclatent chaque jour. Comment ne pas mentionner le nombre

bien trop élevé de fuites d'informations qu'ont les grosses

entreprises, chaque semaine, chaque jour, des fuites qui

touchent des dizaines, voire des centaines de milliers de

gens. Plus qu'à voir si la fuite chinoise de plus d'un

milliard s'avère vraie. Les sites et entreprises gardent

les données bien trop longtemps, les protègent mal, les

partagent avec le premier venu et les revendent au prix

le plus cher. On éparpille notre nom, notre adresse, notre

numéro de téléphone et notre e-mail sur cent sites différents

et on s'étonne d'être victime de spam par mail et d'appels

frauduleux. Mais on ne se protège pas, par habitude, parce

qu'on préfère la solution la plus accomodante, parce que

les moyens de protections ne sont "pas stables", parce qu'

on veut continuer à pouvoir contacter nos proches (comme

si les messageries chiffrées et les e-mails avec PGP, ça

n'existait pas).

Pour contacter ses proches, rien de mieux qu'un bon

réseau mi-espion mi-vendeur d'informations au gouvernement

comme les différentes options que propose Meta. Si tu

es un bon utilisateur comme il se doit, tu utilises

Instagram pour tes photos, WhatsApp pour les messages

à ta famille ou à tes amis et Facebook pour le reste.

Facebook, quelle immondice, aucune qualité, un réseau

social, ça ne vole déjà pas très haut mais Facebook

arrive à être un non-réseau, utilisé par des centaines

de millions de gens. L'apparence et l'UX de Facebook ?

Horrible. C'est confus à un point difficilement

atteignable, tout en restant à la fois moins bon que

n'importe quel autre réseau social un minimum établi

et moins bon que presque n'importe quel forum. Comme

la plupart des autres réseaux sociaux, Facebook semble

jouer sur une vague de haine qui se transmet de proche

en proche; qui commence par toucher dix personnes et

qui finit par en toucher cinq cents. Bien évidemment,

niveau sécurité, niveau vie privée, niveau respect des

utilisateurs, c'est minable, mais comme tous les autres

réseaux sociaux majeurs au final. Les réseaux alternatifs,

tous moins polis mais mieux conçus dès le départ, restent

influençables par le moindre petit humain qui est tombé

par hasard sur leur GitHub, ils restent une alternative

à essayer, à héberger (si vous avez 3 euros à dépenser

chaque mois), à utiliser quotidiennement, mais ils

gardent le problème d'addiction inhérent aux réseaux

sociaux, cette sensation agréable que procure le fait

de "scroller"; c'est un trou sans fin qui aspire votre

temps libre ainsi que votre temps non-libre, c'est un

trou qui passe avant tout, dont vous vous approchez

chaque fois que vous êtes un tantinet ennuyés, un

torrent de non-productivité, de semi-plaisirs.

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