Les loyers du parc priv augmentent moins vite que l'inflation

2012-09-04 05:51:45

4 septembre 2012 10:11

Une femme regarde des annonces immobili res, Lille, le 30 janvier 2012.

(Photo Philippe Huguen. AFP)

L'augmentation des prix des loyers ne devrait pas d passer 1,5% sur l'ensemble

de l'ann e 2012.

Bonne surprise pour le nouveau gouvernement : l augmentation des loyers des

nouveaux baux dans le parc immobilier priv a t inf rieure l inflation sur

un an et ne devrait pas d passer 1,5% sur l ensemble de 2012, selon une tude

publi e mardi.

Sur les huit premiers mois de l ann e, compar s la m me p riode de 2011, la

hausse, du fait d une demande h sitante, a t contenue 1,2%, soit moins que

l inflation (+1,9%), value l observatoire Clameur, qui a men cette enqu te

avec des administrateurs de biens et des agences immobili res.

Pour l ensemble de 2012, l auteur de l' tude, Michel Mouillart, anticipe une

augmentation qui n exc d rait pas 1,5% .

La demande n est pas vaillante car les Fran ais, qui d m nagent moins, sont

inquiets de la situation de l emploi et de la stagnation du pouvoir d achat ,

indique ce sp cialiste du secteur pour expliquer le ralentissement constat .

Cette augmentation des loyers, appel s de march , est en effet inf rieure

la hausse moyenne des loyers depuis la cr ation de l observatoire en 1998

(+2,9%) et m me celle observ e sur la p riode 2006-2012 (+1,5%), confirmant

un ralentissement constat depuis six ans.

L' tude de Clameur, qui porte sur 162 000 logements, montre que le montant des

quittances diminue dans 38,7% des villes de plus de 60.000 habitants (contre

31,3% en 2011).

Les hausses sont inf rieures l inflation dans 37,5% d entre elles. Elles ne

la d passent que dans moins d un quart (23,8%), contre plus d un tiers (33,7%)

l an pass . Parmi les 20 plus grandes villes, Toulon (+4,4%), Brest (+3,3%) et

Paris (+2,6%) sont les trois seules dans ce dernier cas.

L arriv e du tramway a redynamis le centre-ville de Brest, en amenant une

nouvelle population y habiter, cr ant une tension sur les prix qui avait

disparu depuis plusieurs ann es , explique Michel Mouillart.

Six m tropoles en baisse

Toujours parmi les 20 plus grandes villes, des baisses sont enregistr es

Angers (-1,3%), Le Mans (-1,2%), Rennes (-0,8%), Saint-Etienne (-0,7%), Dijon

(-0,4%) et Marseille (-0,3%).

Pour les 8 premiers mois de 2012, le loyer moyen repr sentait 12,5 euros par m

tre carr . Mais il varie beaucoup selon la surface et aussi selon les villes.

La diff rence va du simple plus du double entre l Auvergne, la Franche-Comt

et le Limousin, r gions les moins ch res 8,6 euros/m2, et l Ile-de-France, la

plus ch re 18,5 euros/m2.

Promesse de campagne de Fran ois Hollande appliqu e dans 38 agglom rations

depuis le 1er ao t, l encadrement des loyers la relocation ou au

renouvellement du bail aurait eu des cons quences tr s diff rentes si la p

riode prise comme r f rence avait t 2007-2012 au lieu de 2002-2012.

Ainsi, seules six des 80 villes de plus de 60 000 habitants auraient

correspondu aux crit res retenus pour cet encadrement : Lille et Roubaix (Nord)

et en r gion parisienne Argenteuil (Val d Oise), Asni res-sur-Seine et

Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), ainsi qu Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

L indice de r f rence des loyers (IRL), utilis pour la r vision annuelle des

loyers mais qui n est pas obligatoire, a progress pour sa part de 2,20% sur un

an au deuxi me trimestre, marquant un l ger ralentissement par rapport la

hausse du premier trimestre (+2,24%), selon l Insee.

Les nouveaux baux concernent environ chaque ann e 1,5 million de m nages, soit

un quart des quelque 6 millions qui vivent dans le parc locatif priv .

(AFP)