2010-11-25 13:46:45
Les r gimes amaigrissants, qu ils soient riches en prot ines comme les r gimes
Dukan ou Fricker ou pauvres en glucides comme les r gimes Atkins ou Cohen, sont
tr s loin d tre sans risques, selon l Agence de s curit sanitaire
alimentation, environnement et travail (Anses).
Sur la base d expertises scientifiques, l agence a pass au crible 15 r gimes:
Atkins, californien, citron d tox, chrononutrition, Cohen, Dukan, Fricker,
Mayo, Montignac, r gime de la soupe au chou, Weight Watchers
Dans un rapport publi jeudi, elle value les d s quilibres -importants- qu ils
entra nent en macronutriments (lipides, glucides, prot ines), en vitamines et
en min raux.
Ainsi, pour plus de 80% des r gimes, les apports en prot ines sont sup rieurs
aux apports nutritionnels conseill s (ANC), voire tr s sup rieurs comme dans
les r gimes Dukan, qui en font leur marque de fabrique. Plusieurs (Zone,
Chrononut, Atkins ) proposent des apports lipidiques sup rieurs la fourchette
haute des ANC. Les apports en fibres sont dans 3 r gimes sur 4 inf rieurs l
ANC, voire parfois pr s de dix fois moindres, comme dans les deux premi res
phases des r gimes Dukan.
Pour les femmes, les ANC en fer sont tr s rarement atteints. Plusieurs r gimes
(Mayo, Montignac phase 2, Fricker 3 ) ne couvrent pas les besoins en calcium,
alors que dans deux des phases de Dukan les apports sont 2 fois sup rieurs aux
ANC. Le r gime Dukan 1 fournit plus de 2 fois le maximum de sodium recommand .
L apport en vitamine C est souvent trop faible, notamment pour les r gimes
Dukan et Fricker, de m me que l apport en vitamine D, sauf pour les r gimes
Dukan 2 et 3, o il est quatre fois plus lev que les recommandations.
L agence a tabli aussi les risques que ces r gimes faisaient courir la sant
. Elle cite la diminution de la masse min rale osseuse et les risques de
fracture, ainsi que la r duction en acides gras polyinsatur s indispensables ,
le risque de calculs biliaires avec les r gimes tr s hypocaloriques, et de
cancer colorectal avec les r gimes pauvres en glucides complexes et en fibres.
L innocuit des r gimes pauvres en glucides et riches en graisses et en prot
ines n est pas tablie sur le plan cardio-vasculaire.
Au total, la recherche de la perte de poids sans indication m dicale formelle
comporte des risques, en particulier lorsqu il est fait appel des pratiques
alimentaires d s quilibr es et peu diversifi es , estime l Anses.
Pour elle, rien ne peut remplacer en termes de sant une alimentation quilibr
e, diversifi e . En cas d ob sit , il doit y avoir prise en charge par des sp
cialistes.
(Source AFP)