Des nouveaux radars pour flasher en toute discr tion

Mis jour le 28/02/2013 | 10:33 , publi le 28/02/2013 | 08:00

Ils sont capables de photographier sans flash visible et en roulant, sans se

faire rep rer. Les radars mobiles de nouvelle g n ration ont t d voil s jeudi

28 f vrier. Ils entreront en vigueur partir du 15 mars dans une vingtaine de

d partements fran ais, a annonc la S curit routi re. Leur vocation :

remplacer progressivement les appareils d ploy s entre 2004 et 2005.

L'appareil

Contrairement aux radars fixes ou mobiles plus anciens, cette nouvelle g n

ration, capable de photographier en mouvement, sera invisible. Embarqu e discr

tement bord d'une voiture banalis e, l'antenne radar est cach e derri re la

plaque d'immatriculation du v hicule banalis , conduit par deux officiers qui

seront en uniforme. Le relev de vitesse fonctionne l'infrarouge. Le flash,

fix pr s du pare-chocs avant, indique Le Parisien, est donc invisible.

"La nouveaut , c'est que ces radars vont effectuer des contr les partir de v

hicules ins r s dans le flot de circulation. L'objectif est de se fondre parmi

les automobilistes", explique Aur lien Wattez, chef du d partement du contr le

automatis la S curit routi re. Au total, 300 v hicules quip s de ces

nouveaux engins devraient tre mis en service d'ici trois ans, sur un rythme

de 100 par an. Pour l'instant, ils contr leront les conducteurs qui les

doublent. Mais d s cet t , les voitures quip es contr leront galement la

vitesse des v hicules roulant en sens inverse.

L'objectif

Ces nouveaux radars vont venir s'ajouter aux radars automatiques et aux

dispositifs mobiles. Selon Le Parisien, la S curit routi re estime que 75% des

vies pargn es sur la route depuis dix ans l'ont t gr ce ce d ploiement

d'appareils. "Avec les radars automatiques, on est pass de 8 000 d c s en 2002

3 645 l'an dernier", explique Fr d ric P chenard, d l gu interminist riel

la S curit routi re.

Et depuis 2003, les radars automatiques ont contribu une baisse des vitesses

moyennes de plus de 10 km/h. "Cela repr sente 45 50% de morts en moins

cause de la vitesse. Mais certaines personnes n'ont pas volu autant que la

plupart des usagers, donc on est l pour cibler cette population", affirme Aur

lien Wattez. "Il reste une minorit de gens qui ne respectent les limitations

que l o il y a un radar fixe. Ce syst me est l pour leur rappeler qu'il faut

respecter les vitesses partout et pas uniquement l o c'est signal ." Ces

radars mobiles et invisibles compl tent ainsi l'arsenal de lutte contre les exc

s de vitesse, responsables de 26% des accidents mortels, soit environ 1 000 tu

s chaque ann , selon la S curit routi re.

Les limites

"Avec ces radars mobiles, une marge d'erreur de 10% est retranch e syst

matiquement pour le v hicule roulant plus de 100 km/h, soit deux fois plus

que pour un radar stationnaire (5%)", explique Le Parisien. De ce fait, seuls

les exc s de vitesse cons quents seront d tect s. Par exemple, sur autoroute, o

la vitesse est limit e 130 km/h, un automobiliste qui roule 138 km/h ne

sera pas rep r , car la vitesse retenue est gale 124 km/h (138 moins 10%).

En revanche, le m me automobiliste photographi 146 km/h sera verbalis avec

une vitesse retenue de 131 km/h (146 moins 10%). En clair, alors que les petits

exc s de vitesse passeront la trappe, "ce dispositif vise clairement les

chauffards. On cherche lutter contre les grands exc s de vitesse", justifie

Aur lien Wattez.

Par ailleurs, il n'enregistrera "les contrevenants que par l'arri re", dans un

premier temps. Cela laissera la porte ouverte aux contestations car avec le

flash l'arri re, c'est au minist re public de prouver qui le contrevenant

conduisait sa voiture au moment de l'infraction. "Si l'automobiliste se

rebiffe, il devra ainsi payer l'amende, mais aucun point ne pourra lui tre

retir sur son permis de conduire", pr vient Le Parisien. Pour un avocat sp

cialis dans la d fense des automobilistes, il ne s'agit que d'un "effet

d'annonce pour donner la fausse impression que la vitesse sera surveill e

partout et tout le temps".

Francetv info