Histoires d'Info. En 1976, la s cheresse provoque une hausse d'imp ts

Depuis dimanche 18 juin, un pisode de canicule s'abat sur la France. De quoi

se souvenir de celui de 1976 et de son fameux imp t s cheresse qui a tant fait

d bat l' poque.

Depuis dimanche 18 juin, une vague de chaleur frappe la France. Le mercure

grimpe et fr le les 40 C. La nuit, le thermom tre ne redescend pas sous la

barre des 20 C. Ce n'est pas la premi re fois que l'Hexagone subit les assauts

de la canicule. En 1976 d j , le soleil tapait fort, avec des cons quences

directes dans le portefeuille des fran ais.

Pour se mettre dans le bain (frais !) de cette ann e 1976, voici ce que disait

Yves Mourousi dans son bulletin m t o sur TF1, au d but du mois de juillet :

"Du c t du ciel, pas de changement. Cet apr s-midi, de la Normandie

l'Alsace, le temps sera ensoleill et chaud. Il fera environ 35 C". Une

canicule et une vague de s cheresse frappaient la France depuis un certain

temps. C' tait la premi re grande canicule du XX me si cle m me s'il y avait eu

des pisodes de forte chaleur estivale dans le pass . En 1976, il a commenc

faire chaud d s le moi de mai : "On enregistre 30 C dans le sud-ouest de la

France. La temp rature grimpera 40 C au cours de l' t " explique un

reportage.

2.2 milliards de francs pour aider les leveurs

Les agriculteurs sont les premiers souffrir de ces fortes chaleurs. Le 28

mai, le suicide d'un agriculteur du Pas-de-Calais, incapable de nourrir ses b

tes, choque l'opinion publique. Le 30 juin, le gouvernement Chirac envoie l'arm

e pour r colter et transporter le fourrage vers les r gions qui en manquent le

plus. Le samedi 3 juillet, 40% des conducteurs de bus de la RATP refusent de

sortir des d p ts pour protester contre un pic de chaleur de 59 C dans les v

hicules.

Mais l' t 1976 est galement marqu par un bouleversement politique en France.

Le 25 ao t, Jacques Chirac d missionne de son poste de Premier ministre. Juste

avant de partir, il a pris une ultime d cision lors de son dernier Conseil des

ministres : le d blocage de 2.2 milliards de francs pour venir en aide aux

leveurs victimes de la s cheresse. Selon les r gions, les leveurs toucheront

de 500 200 francs par t te de b tail. La totalit de ces d penses sera assur

e par une rallonge d'imp ts qui touchera cette ann e les gros et les moyens

contribuables.

Le 9 juillet 1976, un agriculteur est oblig de nourrir son taureau avec une

banane, faute d\'herbe lui donner cause de la s cheresse.

Le 9 juillet 1976, un agriculteur est oblig de nourrir son taureau avec une

banane, faute d'herbe lui donner cause de la s cheresse. (STF / AFP)

Ces mesures ont donc entra n pour certains une hausse de 10% de leur imp t sur

le revenu cette ann e-l . Le gouvernement aurait pu emprunter pour financer

cette mesure mais il ne voulait pas alourdir la dette du pays et reporter le

poids financier de cette aide plus tard. Cela a donc constitu un pineux

probl me de plus g rer pour le tout nouveau Premier ministre, Raymond Barre.

Finalement, cet imp t s cheresse n'aura content personne, contrairement

d'autres imp ts temporaires. Les agriculteurs ont trouv la somme d risoire par

rapport aux dommages subis, alors que les syndicats (notamment la CGT) ont d

nonc la "volont du gouvernement de faire payer aux salari s les frais de la s

cheresse".