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J'adore la voile.
J'ai navigué sur différents bateaux en Grèce et en Norvège, tout simplement parce que c'était le moyen de transport presque obligatoire.
Mais quand j'ai découvert la voile, cela a été une révélation.
Je remontais le vent sur un lac dans un petit voilier, et la sensation Ă©tait extraordinare.
Et surtout le silence !
Donc j'ai passé mon permis côtier en France (pour diverses raisons trop longues à expliquer), et dans la foulée, le fluvial.
Là comme je commençais à comprendre la navigation, je me suis rendu compte que cela ne servait pas à grand-chose, et j'ai passé le hauturier.
J'ai fait plusieurs stages à la mer du nord, et en essayant de louer un voilier je me suis rendu compte que le permis français ne servait à rien, car c'est un permis moteur - il n'y a pas de permis spécifique pour voilier en France...
J'ai aussi passé le permis radio VHF (CRR/SRC).
J'ai donc pris le problème à l'envers et j'ai regardé ce que voulaient les loueurs, en l'occurence en général (Croatie et Grèce) une personne avec le "day skipper" et une autre avec le "competent crew".
J'ai trouvé un stage de la RYA et j'ai présenté rapidement l'examen du "day skipper" en question, que j'ai obtenu, pendant que ma compagne passait le "competent crew".
J'ai ensuite passé l'examen de radio longue ondes (GOC/LRC).
Le stage "day skipper" m'avait fait apprécier la méthode RYA et j'ai décidé de la suivre en entier.
J'ai trouvé un stage de 3 mois pour aller de zéro à capitaine professionnel.
Comme je ne pouvais pas prendre 3 mois de congés, j'ai fractionné le stage en stages d'un mois.
Pendant le premier, j'ai repris à zéro: "competent crew" puis "day skipper" et certificat radio.
Oui, vous avez bien lu, j'ai donc 3 certificats radios et 2 "day skipper" :-)
Le deuxième stage m'a amené au niveau de "coastal skipper" - essentiellement la même chose que "day skipper", mais sans moteur et de nuit!
Je n'ai jamais fait le troisième stage.
D'une part j'estimais que j'étais à même de conduire un navire (j'avais loué des navires et même navigué en solo), et d'autre part j'avais,sur les conseils d'un ami, acheté dans l'intervalle mon propre bateau en occasion.
Eolo est un Jeanneau Aquila de 1981 de 27 pieds (8.3m).
Il est amarré à Povoa de Varzim (au nord de Porto, Portugal), mais devrait bientôt aller à Moaña, en face de Vigo (Espagne)
Ce petit voilier est excellent - comme je dis toujours, c'est un Jeanneau du temps où ils faisaient de bons bateaux (j'ai navigué sur un Jeanneau 37 de 10 ans qui tombait en lambeaux).
Un voilier est essentiellement limité par l'eau et la nourriture. On compte 7 litres par jour par personne.
Le Jeanneau a un réservoir de 90 litres, ce qui me donne une autonomie, à deux, d'une petite semaine.
Ce n'est pas suffisant pour faire en toute sûreté des voyages un tant soit peu conséquents: Lisbonne-Funchal par exemple, c'est environ 550 MN.
Un voilier comme Eolo fait du 5 noeuds maximum, ce qui donne 110h de voyage, soit 5 jours.
C'est la limite pour garder une marge de sûreté en cas de calme plat ou de déviation due à une tempête.
J'aimerai faire de plus long voyages (le Cap Vert), j'aurai donc besoin de quelque chose de plus grand.
Je n'ai pas l'intention d'acheter, plutĂ´t de louer, probablement un 40 pieds.
Même si plus c'est grand plus c'est stable (et donc confortable), il ne faut pas oublier qu'au-delà de 40 pieds, les coûts explosent:
une nuit dans un port coûte une vingtaine d'euros avec un bateau de moins de 40 pieds, plus de 40 euros avec unbateau plus grand...
Je veux de toutes façons continuer à naviguer encore plus avec Eolo, juste pour le plaisir...
