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2011-09-09 09:14:22
LEMONDE.FR avec AFP | 08.09.11 | 11h32 Mis jour le 08.09.11 | 17h50
La m t orite de Fukang dans les mains de son propri taire, Marvin Kilgore, le 30 avril 2008.REUTERS/ Mike Segar / Reuters
C'est peut- tre gr ce un bombardement de m t orites survenu voici environ 4 milliards d'ann es que l'or, le platine et d'autres m taux pr cieux sont accessibles, rel ve une tude de l'universit de Bristol publi e mercredi dans Nature. Si ces m taux pr cieux restent tr s rares la surface de la Terre, ils devraient l' tre plus encore d'apr s ce que l'on sait des conditions dans lesquelles notre plan te s'est form e, il y a environ 4,5 milliards d'ann es.
Alors que les composants de la Terre taient encore en train de s'agr ger, de formidables collisions avec des corps c lestes gigantesques de la taille de la Lune celle de Mars ont entra n un d gagement de chaleur tel que les l ments chimiques ont fondu. Dans l'oc an de magma ainsi cr , le fer en fusion s'est s par des silicates (min raux qui composent aujourd'hui 97 % de la cro te terrestre) et a plong vers le centre de la Terre. Or les m taux pr cieux sont puissamment attir s par le fer l' tat liquide. Ces l ments "sid rophiles" ont donc suivi le fer liquide vers le c ur de notre plan te, d sertant l' corce terrestre.
CONCENTRATION EN M TAUX PR CIEUX DANS LE MANTEAU TERRESTRE
Un tr sor inaccessible repose depuis lors sous nos pieds plus de 3 000 km de profondeur : de quoi "plaquer" notre plan te d'une feuille d'or de quatre m tres d' paisseur! Malgr cela, la concentration en m taux pr cieux dans le manteau terrestre reste dix mille fois plus lev e qu'elle ne le devrait. Certains scientifiques ont avanc que l'attirance des sid rophiles pour le fer avait diminu une fois soumise aux pressions et temp ratures intenses du fond des oc ans de magma. Cette th orie fonctionne pour certains de ces l ments, mais pas pour d'autres.
Des chercheurs ont alors propos une autre explication, celle d'un "bombardement tardif" (voici 3,8 4 milliards d'ann es) par d'autres m t orites, bien plus petites, qui auraient ajout 0,5 % 1 % de mat riaux suppl mentaires notre plan te. Mais le fer liquide ayant d j migr au c ur du globe, l'or et ses cousins sid rophiles n'auraient pas succomb leur attirance et seraient donc rest s pr s de la surface, raison pour laquelle nous pouvons les trouver dans les mines. Une explication plausible et s duisante mais qui reste difficile confirmer.
LA RECHERCHE DU TUNGST NE
M me si les g ologues ont des preuves visuelles et tangibles de cette "accr tion tardive" de petites m t orites la Terre, ils ignorent si cet apport a t suffisant pour justifier de la relative abondance des m taux pr cieux dans la cro te terrestre. Matthias Willbold et son quipe de l'universit britannique de Bristol ont donc proc d une analyse d'une pr cision sans pr c dent des variations de tungst ne un m tal particuli rement r sistant la surface du globe. Leurs r sultats, publi s dans la revue scientifique Nature, confortent la th orie de la "venue tardive".
Car si l' corce terrestre a partout la m me teneur en tungst ne 182 un isotope (variante) de ce m tal ce n'est pas le cas de certaines zones tr s anciennes qui ont vraisemblablement chapp au bombardement des m t orites. A l'instar des roches d'Isua au Groenland, qui se sont form es il y a environ 3,8 milliards d'ann es. Pour le plan tologue Thorsten Kleine, l' tude soul ve d'autres interrogations passionnantes. Vierges de tout apport du bombardement tardif, les chantillons d'Isua "devraient tre tr s pauvres en l ments hautement sid rophiles. Etonnamment, il n'en est rien, pour des raisons qui chappent encore la compr hension", souligne-t-il.