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2010-10-05 10:33:56
LEMONDE.FR avec AFP | 04.10.10 | 16h56 Mis jour le 05.10.10 | 11h11
Les cr dits qui sont actuellement octroy s servent avant tout financer des acquisitions de logements anciens.
Les taux d'int r t des cr dits immobiliers en France se sont tablis en moyenne 3,3 % en septembre, en baisse de 0,1 point par rapport au mois d'ao t, soit leur niveau le plus bas depuis l'apr s-guerre, selon une tude de l'Observatoire cr dit logement/CSA, publi e lundi 4 octobre.
Le pr c dent plancher avait t atteint au 4e trimestre 2005 avec 3,36 %, rappellent les auteurs de l' tude. "Les conditions de financement des banques toujours excellentes ( un pour cent) et leur strat gie commerciale tr s active sont l'origine de ce record", explique Michel Mouillart, professeur d' conomie l'Universit Paris X-Nanterre. La baisse a t tr s rapide car les taux taient encore de 3,93 % au troisi me trimestre 2009 et de 5,07 % au quatri me trimestre 2008, selon les statistiques de l'organe central de garantie des pr ts pour le logement.
Mais ces conditions favorables d'emprunt ont des effets n fastes sur les prix des logements, qui explosent nouveau dans toutes les grandes m tropoles, sauf Marseille. Les principaux b n ficiaires de la situation sont les propri taires revendant leur bien. "Les taux d'int r t historiquement bas augmentent les enveloppes de financement des acqu reurs, notamment pour les personnes achetant pour la seconde fois qui arrivent avec des apports importants gr ce la plus-value sur les logements qu'ils revendent", indique Laurent Vimont, pr sident de Century 21, un des principaux r seaux d'agents immobiliers.
FINANCER DES LOGEMENTS ANCIENS
Ainsi Paris intra-muros, les prix, avec 7 410 euros le m tre carr , ont grimp de 15 % entre les troisi mes trimestres de 2009 et 2010. Les progressions sont de 5,6 % Lyon, de 3,65 % Lille mais en baisse de 5,0 % Marseille, selon Century 21. "C'est un mauvais signe pour les acheteurs. Mais les conditions de cr dit favorables qui permettent un d blocage du march , notamment la vente des appartements les plus chers, s'accompagnent toujours d'une hausse des prix", fait remarquer Michel Mouillart.
"Le niveau des mensualit s associ es un m me capital emprunt est toujours de 10 % inf rieur son niveau de d cembre 2008", souligne l' tude. Malgr la baisse des taux, le total des cr dits immobiliers accord s par les banques devrait s' lever 140 milliards d'euros en 2010, en progression de seulement 17 % sur 2009, mais encore loin du record de 2007 (170,23 milliards d'euros), selon une autre tude de Cr dit logement, publi e le 21 juillet. Les cr dits qui sont actuellement octroy s servent avant tout financer des acquisitions de logements anciens.
Pour Cr dit Logement, "la remont e du niveau de l'apport personnel (plus 6,5 % depuis le d but de l'ann e apr s moins 3,0 % en 2009), qui accompagne le d blocage du march de la revente, permet de compenser la hausse des co ts qui d gradait auparavant les plans de financement". Mais, en raison de l'augmentation des prix et d'un recours accru l'endettement, le co t relatif des op rations immobili res financ es par emprunt continue de rester un niveau lev pour les m nages (3,85 ann es de revenus en septembre), retrouvant ainsi les niveaux lev s de l' t 2007, indique Cr dit Logement. Le recours un cr dit peu cher devrait se poursuivre, affirme Michel Mouillart, car "les tablissements bancaires vont amplifier leurs concurrence commerciale, devant faire face une demande amplifi e des consommateurs gr ce la r forme des pr ts l'accession la propri t et la cr ation du Pr t taux z ro (PTZ) Plus".