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Coïncidence ou conséquence d’une numérisation de la société, nos données circulent et forment ce qui est appelé de façon abstraite le cloud. Dépassant la fonction d’outil personnel, les applications sont aujourd’hui une porte proposant à chaque personne de pouvoir stocker et gérer magiquement ses données loin de son propre appareil à la mémoire saturée de centaines de photos sans contexte ni utilité directe mais « Qui pourraient servir un jour ». Vos données. Leurs serveurs. Utiliser leurs services implique de signer un engagement envers autrui et ses décisions. Que se passerait-il s’il arrivait quelquechose à ces serveurs ? Ou que votre accès soit révoqué pour une raison quelconque ? Et si ces données étaient piratées ou ouvertement revendues – Meta étant particulièrement connue pour cela[1] ? Quiconque ne laisserait pas son porte-monnaie à des personnes inconnues devrait avoir son mot à dire sur la sécurité de ses données et pouvoir en garder le contrôle.
L’autohébergement est une forme de contrôle. Sur ses données, son matériel et leur utilisation. C’est également une forme d’émancipation rendant Internet plus sain en distribuant les œufs dans différents paniers. Pour autant demander à chaque individu d’avoir son propre serveur serait non seulement impossible à concrétiser, probablement dangereux, pour un bénéfice somme toute limité. Le juste milieu serait d’orienter vers la décentralisation – plutôt que la distribution – et construire des ilôts communautaires connectés via des protocoles, l’équivalent de règles grammaticales pour des données, communs. Deux exemples à cela étant le collectif français CHATONS qui regroupe différents hébergeurs de différentes tailles sur le territoire français et suivant une charte unique, ainsi que le protocole AcivityPub reliant différentes communautés telle que Mastodon.
À la fois un avantage et un frein, la liberté qu’offre l’hébergement alternatif implique, entre autres, une forte variabilité en terme de performance. Cela a notamment été mis en lumière lors de la migration de Twitter vers Mastodon où les serveurs ont été littéralement noyés à l’image des réseaux téléphoniques le 1er janvier – ce qui n’est plus le cas apparemment, conséquence de l’usage d’applications de communications autres que les SMS ?. Essayez de sauver le Titanic à l’aide d’une barque vous aurez les même soucis. Le hasard a fait que Mastodon étant inscrit dans cette idée d’ilôts et évidemment OpenSource, cet afflux a pu rapidement être pris en charge par une multitude de moyens différents – ouverture de serveurs, délestages vers d’autres services ActivityPub, amélioration logicielle, etc.