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2013-01-15 13:23:03
A l' ge de 30 ans, chaque Strasbourgeois aurait d j perdu 5,7 mois d'esp rance de vie cause de la pollution atmosph rique et des particules fines d'apr s une tude europ enne.
Par Marc Chanel
Publi le 15/01/2013 | 07:50, mis jour le 15/01/2013 | 07:55
A l' ge de 30 ans, chaque Strasbourgeois aurait d j perdu 5,7 mois d'esp rance de vie cause de la pollution atmosph rique et des particules fines. C'est ce qu'indique l' tude europ enne Aphekom, ordonn par l Institut de veille sanitaire (InVS) et men dans 25 villes de 12 pays europ ens par plus de 60 scientifiques entre juillet 2008 et mars 2011.
Effets de la pollution atmosph rique urbaine sur la sant en France : publication du rapport sur les 9 villes fran aises ayant particip l tude Aphekom
Neuf villes fran aises ont particip au projet europ en Aphekom qui a valu l impact sanitaire et conomique de la pollution atmosph rique urbaine dans 25 villes europ ennes. En compl ment des conclusions du projet rendues publiques en 2011, l Institut de veille sanitaire (InVS) publie aujourd hui un rapport sp cifique ces neuf villes fran aises. Les r sultats montrent que les niveaux de pollution actuellement observ s dans ces villes ont un impact important sur la sant des habitants. Ils confirment que les efforts dans la mise en uvre de politiques publiques d am lioration de la qualit de l air doivent tre poursuivis.
Impact sanitaire de la pollution atmosph rique urbaine et co ts associ s
Les villes fran aises participant au projet Aphekom correspondent aux neuf villes int gr es dans le Programme de surveillance air et sant (Psas) de l InVS. Il s agit de Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse. R parties dans toute la France, ces villes repr sentent 12 millions d habitants, dont 6,5 millions dans la zone de Paris.
La qualit de l air a t estim e partir de la mesure des niveaux moyens de particules en suspension (PM2,5 et PM10) et d ozone pendant la p riode 2004-2006. L tude a valu l impact sanitaire de la pollution en termes de mortalit et d hospitalisations. Elle a galement estim les b n fices conomiques potentiels associ s.
Toutes les villes tudi es en France pr sentent des valeurs de particules et d ozone sup rieures aux valeurs guides recommand es par l Organisation mondiale de la sant (OMS). Ainsi, pendant la p riode 2004-2006, le niveau moyen de particules fines (PM2,5) variait de 14 20 g/m3 selon la ville (valeur guide de l OMS : 10 g/m3) et la valeur guide journali re de l ozone (maximum sur 8 heures : 100 g/m3) avait t d pass e de 81 307 fois pendant ces trois ann es.
Les b n fices sanitaires et conomiques potentiels associ s une am lioration de la qualit de l air sont tout fait substantiels :
l esp rance de vie 30 ans pourrait augmenter de 3,6 7,5 mois selon la ville, ce qui quivaut diff rer pr s de 3 000 d c s par an, si les concentrations moyennes annuelles de PM2,5 respectaient la valeur guide de l'OMS (10 g/m3). Le b n fice conomique associ est estim pr s de 5 milliards par an ;
pr s de 360 hospitalisations cardiaques et plus de 630 hospitalisations respiratoires par an dans les neuf villes pourraient tre vit es si les concentrations moyennes annuelles de PM10 respectaient la valeur guide de l'OMS (20 g/m3). Le b n fice conomique associ est estim pr s de 4 millions par an ;
une soixantaine de d c s et une soixantaine d hospitalisations respiratoires par an dans les neuf villes pourraient tre vit s si la valeur guide de l'OMS pour le maximum journalier d'ozone (100 g/m3) tait respect e. Le b n fice conomique associ est estim pr s de 6 millions par an. (source communiqu de l'INVS)