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J'ai enfin passé la barre des 40000 mots, soit 160 pages environs (avec 1 page de 250 mots en moyenne pour un livre de poche), pour la rédaction de mon roman. C'est à la fois peu mais aussi et surtout une étape, celle qui rapprochera cette ébauche des « vrais romans », avec tous les guillements qu'on peut imaginer. Un ouvrage de 50000 mots, c'est le début d'une aventure, au sens propre comme au sens figuré, car on met un pied dans ce que je n'oserai pas parler une « carrière », mais au moins un processus créatif qui dans un premier temps amènera un ouvrage terminé, puis peut-être d'autres, plus réussis et plus aboutis.
Je me rends aussi compte que si j'ai accumulé pas mal d'erreurs de débutants, j'ai quand même pu éviter certains écueils, notamment celui d'avoir essayé de débuter « comme tout le monde » un roman fantasy peu original, avec un vieux magicien grincheux, une adolescente espiègle dans une école de sorciers et des dragons à tous les coins de rue.
J'espère avoir pu au contraire poser les bases d'un monde original qui me tient à cœur depuis des années, et qui a pu mûrir ainsi, même si je l'avoue je l'ai un peu laissé à l'abandon ces derniers temps.
Les mondes parallèles se forment et gagnent en maturité, j'en ai ainsi plusieurs en tête, et si celui-ci n'est pas le principal, il me permet de prendre un peu de distance avec la fantasy qui peut devenir rapidement un peu ennuyeuse. Pourtant, lorsque j'étais adolescent de tels thèmes demeuraient plutôt rares, alors que la science-fiction au contraire était légion.
J'en avais d'ailleurs parlé dans ce gemlog :
C'est aussi pour cette raison que vers 16-17 ans j'avais commencé l'écriture d'une oeuvre dans un monde fantasy, mais très éloigné de l'univers des jeux de rôle, de Tolkien ou de quoi que ce soit d'approchant. C'était plutôt une manifestation de mes sentiments et interrogations sous forme d'un univers bien séparé du nôtre. Malgré tout, malgré de nombreuses pages griffonées et des passages qui arrivent encore à m'émouvoir, rien de concret n'en est sorti, par manque de motivation, de méthode et un peu de temps, ce précieux facteur étant phagocyté par d'autres activités chronophages et pas toujours justifiées d'ailleurs.
Quelques 15 ans plus tard, je débutais la rédaction d'une sorte de feuilleton, sur la mode des romans du 19ème siècles, avec des héros et des méchants très marqués, un peu dans l'esprit de Rocambole, de Ponson du Terrail. L'idée d'une écriture plus légère, avec des tenants et aboutissants moins ambitieux que le « roman d'une vie », intimiste et hors du temps, me semblait plus abordable pour un nouvel essai d'écriture.
J'avais rédigé une quarantaine de pages, pour progressivement délaisser cette histoire, et la reprendre en tâtonnant l'année dernière, de loin en loin. Et finalement, à force de lire et d'écouter des conseils, j'ai pu décoller et m'astreindre à une disciple d'écriture qui a porté ses fruits, en partie. J'ai un peu baissé le rythme de rédaction, avec une moyenne de 430 mots par jours, sur 76 jours de travail. J'ai du mal à faire réellement plus.
Dans un prochain billet je parlerai des vrais écueils plus en détail, en expliquant notamment pourquoi ce projet était malgré tout trop ambitieux pour un premier roman et, promis, j'apporterai des extraits concrets de cette écriture.