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Tinam, un jeune policier,est hanté par l'accident qui l'a conduit a tuer son propre frère.
Il tente d'enquêter sur une suite de meurtres commis sur des violeurs notoires, mais ses supérieurs qui souhaitent le ménager accordent peu de crédit à ses intuitions.
Il est le témoin d'une scène de ménage où la séduisante Kitty dérouille physiquement le tombeur Tommy qui a levé la main sur celle qui était pourtant sa rivale.
Tinam intervient et veux arrêter Kitty, mais il n'y parvient pas, paralysé par son traumatisme avec les armes à feu.
Kitty constatant la faiblesse de Tinam, ne s'enfuit pas et vient même le réconforter.
Elle va ensuite tout faire pour se rapprocher de Tinam, en récupérant son pager et en se rendant d'elle même au commissariat.
En lisant mon embryon de présentation, on pourrait penser à la phrase de Godard qui disait que le cinéma pouvait se résumer à "une Femme et un flingue".
Mais Naked Killer, c'est plutôt DES Femmes, et éventuellement un homme, entre autres accessoires.
Le pistolet est le symbole de l'impuissance, au propre comme au figuré, du héros masculin, ce sont les Femmes qui portent l'action, elles tourbillonnent autour du héros fatigué.
J'utilise le terme tourbillonner, parce que Naked Killer est un film de baston Hong Kongkongais et dans ce cinéma là, on voltige toujours un peu dans les airs.
Le personnage de Kitty est le prototype de la jeune Femme Moderne, elle est audacieuse et ne se laisse pas faire, mais du moins on peux encore la présenter à ses parents sans trop s'inquiéter.
C'est un peu vite oublié que dans l'ombre, sont tapies ses congénères et celles ci sont des redoutables tueuses prêtes à même ébranler la mafia, cette antique structure masculine de pouvoir.
Kitty finit par rejoindre le rangs de ces femmes assassines, par esprit de vengeance, mais elle regrette le doux Tinam.
Si on le compare avec le film Kill Bill, qui se voulait être un film "girl Power" et un hommage au cinéma Asiatique, on conclut que Naked Killer est cent fois plus audacieux.
Il y a une urgence, une fureur, dans le cinéma Hongkongais qui est absente du film de Tarantino, qui à côté ressemble à une copie d'élève appliqué.
Naked Killer est un film de série b totalement assumé, l'érotisme affiché du film fait penser que Tarantino, vingt ans après, a fait passer ce cinéma déviant au tamis du puritanisme et du politiquement correct américain.
Si comme moi vous aimez les femmes puissantes, les éclairages 'bleus nuits" typiquement années 90, les gunfights filmés simultanément avec plusieurs caméras, alors vous allez adorer Naked killer.
Il y a un truc que j'ai trouvé amusant dans le film, qui traduit son manque de moyens:
Une des tueuses, enrichie par une profession qui a l'air d'être rémunératrice, bénéficie d'une villa gigantesque, pourtant la scène de règlement de compte se déroule dans un petit dressing recrée en studio.
Il semble que les propriétaires de la villa n'ai pas autorisé le cinéaste à laisser libre cours à son imagination, sans quoi la scène aurait sans doute été bien plus épique.
Mais ces défaut n'en sont pas et font pour moi tout le charme du film, car ce n'est jamais l'imagination qui fait défaut au cinéma Hongkongais.