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A un moment du film, le personnage jouée par Margot Robbie s'effondre, fatigué de devoir être l'incarnation universel de la féminité et de composer pour ça avec tant de facettes contradictoires.
C'est le moment du film que je retiens, le film a été investit de tant de fantasmes que comme son personnage, on ne sait plus trop ce qu'il est et on va être forcé comme lui à l'introspection pour lui trouver du sens et une forme de sincérité.
Je trouve que la seule manière honorable de juger le film Barbie est de le considérer pour ce qu'il est en vrai, un film pour les enfants et les adolescents.
En dehors de cette grille de lecture, je trouve que les commentaires ou analyses que j'ai pu lire ou entendre sont à peu près aussi pertinents que ceux qu'aurait un raver anglais colmatant devant les télétubbies (l'émission pour enfant, qui passait le matin en Angleterre était connue pour accompagner les descentes d'extasy des clubbers des années 90).
Il faut dire que 150 millions de dollars ont été injectés rien que pour la promotion du film, la machine à buzz, insatiable, s'est mise en branle jusqu'à ressembler à une opération de "psy-op" au point qu'on peut pardonner les bouffée délirantes engendrées par ce matraquage.
Car le triomphe mondial du film, c'est malheureusement d'abord et avant tout le triomphe d'une opération marketing admirablement menée.
Mais au milieu de tous ces excès, le film est là et je trouve qu'il est sauvé par ce qui lui tient lieu de surmoi: il a été selon moi conçu pour un jeune public et n'est jamais malhonnête dans sa manière de s'adresser à lui.
Pour moi, ce film est une comédie familiale américaine semblable à pas mal d'autre, à la différence peut être qu'il est adapté au public d'aujourd'hui, plus sophistiqué.
Après tout, Lewis Carroll a écris Alice pour donner confiance en elle à sa jeune nièce et son livre destiné aux enfants est surtout lu par des adultes, peut être que Barbie deviendra dans le futur un objet d'admiration pour universitaires et les enfants hausseront ils les épaules.
J'espère juste qu'on mentionneras alors le rôle écrasant et mensongers du marketing dans la construction de sa réputation auprès des adultes, ces personnes importantes mais un peu ridicules quand on y pense (je rejoins Lewis Caroll sur ce point).
Pour situer artistiquement le film, je n'ai trouvé que deux films qui pourrait servir de point de comparaison: Barbie est pour moi entre Roger Rabbit et Space Jam, juste au milieu.
Barbie n'a pas la liberté qu'a Roger Rabbit d'avoir une filiation et de pouvoir inventer ses propres personnages et sa propre histoire, il invente son univers barbieland ex nihilo, sans véritable point de référence.
La première séquence du film (la parodie de 2001 qui a servie de Bande Annonce) pourrait être vue comme une tentative de lui créer hâtivement une mythologie, faute d'un vraie ancrage imaginaire.
A quoi le film Barbie pourrait il faire référence sinon à Barbie?
Peut être qu'en tant que garçon, il me manque l'imaginaire qu'ont pu construire autour de la poupée les petites filles...
Reste que le film pour amener son univers a besoin de trop de chose et perd en simplicité.
Je n'ai pas vu le film Space Jam mais sa réputation de ratage cinématographique est parvenue jusqu'à moi.
C'est pour moi, l'exemple du projet artificiel et cynique né dans la tête d'un exécutant d'hollywood, qui aurait observé que ses enfants aimaient les cartoons et Mickael Jordan et bingo! à nous les dollars!
Barbie n'est pas du tout ce genre de projet farfelue mais cynique qui prend de haut son public, il est même au contraire animé d'une certaine joie dans la création, plaisir que peu sentir le spectateur.
En fait, je n'ai pas trop aimé le film, je l'ai trouvé trop brouillon, mais au delà, je ne fais je pense de toute façon pas partie du cœur de cible.
La seule chose qui m'a vraiment plu du film, c'est le parcours individuel du personnage dans sa seconde partie, les mouvements intérieurs de cette poupée qui s'humanise peu à peu pour devenir une Femme.