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2014-09-07
Je suis faible. Il m'a suffi de lire la critique d’Alias d’Insaisissables pour me laisser embarquer dans un film qui n'est ni vraiment bon, ni vraiment mauvais.
La critique d’Alias d’Insaisissables
Le film n'est qu'une succession de séquences de vols mystérieux à chaque fois suivi par leur explication, des Ocean 11 en cascade. L'avantage de cette succession c'est que si on comprend une partie, on ne passe pas le reste du film à avoir l'impression de se faire prendre pour un idiot.
Mais, comme le martèlent lourdement les protagonistes, attirer l'attention sur les détails est un truc d'illusionniste. Il faut percevoir le tour dans sa globalité ! Avec un tel manque de finesse, le spectateur comprend très vite que chacun des petits tours s'inscrit dans le cadre d'un plan global dont la révélation viendra à la fin. C'est, sans surprise, le cas.
Et c'est bien là que le bât blesse. La révélation finale (qui fut pour moi inattendue, reconnaissons-le !) est plutôt faiblarde. Le film ne prend pas vraiment un autre sens, l'explication ne nous coupe pas le souffle. On se dit juste "Ah tiens !".
Le tout souffre également d'un manque total de crédibilité. Les personnages principaux plaquent toutes leurs activités séance tenante pour avoir simplement trouvé une carte. Ils se lancent dans un plan dont ils ne savent rien simplement car le-dit plan est présenté avec des lasers. L'hypnose est présentée à la manière d'un Tex Avery ou, au mieux, à la Woody Allen (genre le sortilège du scorpion de jade). Contrairement à Ocean 11, la plupart des détails ne sont pas expliqués.
Les personnages sont également d'un vide abyssal. Les dialogues et le jeu sont navrant, faisant parfois pousser une mimique d'incrédulité. Mélanie Laurent se distingue particulièrement par un personnage de potiche complètement inutile dans l'histoire, aux phrases sans rapport avec l'action (le « La foi déplace des montagnes » m'a bien fait marrer) mais qui nous sert malgré tout une romance aussi sirupeuse que déplacée.
Un point geek pour le film : il a le mérite de démontrer la stupidité des « phrases de sécurité ».
Bref, le film est l'un de ces nombreux shows Las Vegasien : amusant pendant 2h, impressionnant, bourré d'effets spéciaux mais fondamentalement creux, sans imagination et en carton-pâte.
Initialement posté sur SensCritique
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