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A map of a geography is no more that geography — or that space — than a painting of a pipe is a pipe. (For space, Doreen Massey 2005)
OpenStreetMap est un projet d’inventaire du monde, rien que ça. Hybride entre Google Maps et Wikidata, il permet à quiconque disposant de matériel informatique de stocker des données sur le monde qui nous entoure via des étiquettes (le pédantisme voudrait qu'on appelle ça des attributs).
Le nom est trompeur et sous-entend que le projet se limite à une carte, alors que c’est en réalité une base de données, voire comme certaines personnes le considèrent, une communauté de personnes collaborant autour de données libres. La réelle force du projet n’étant pas ni la quantité ni la qualité des données mais dans l’aspect communautaire ou un groupe unique de personnalités et motivations différentes collaborent. Si la carte est « une image à laquelle nous accordons un crédit de scientificité », alors OpenStreetMap représente « les cartes que vous ne verrez jamais »[1]. OpenStreetMap est une arme massive de contre-cartographie.
OpenStreetMap n’étant que le nom du projet, il existe de nombreux outils et manières d’interagir.
Le premier contact est généralement fait via l’éditeur iD du portail principal avant de migrer vers des outils plus spécialisés et adaptés à ce que l’on recherche. J’utilise personnellement JOSM qui permet entre autres de travailler sur de la conflation[2]. Des portails comme Osmose[3], Pifomètre, ou HOTOSM sont également des interfaces très intéressantes à l’usage. Moins « mains dans le cambouis », il y a aussi tout l’aspect documentaire via le wiki qui est à entretenir. Celui-ci cherche à renseigner et harmoniser les données de sorte à maintenir un certain niveau de qualité et faire que les données restent exploitables.
On dispose également d'applications « vitrines » permettant d'avoir un support de présentation[4][5], au risque d'avoir l'air un peu fébrile sur une période creuse.
Là où la carte Google Maps — qui n'est qu'une carte — ne permet pas plus que la simple visualisation de ce qu'on veut bien nous montrer, OpenStreetMap permet de construire autour de communs et valoriser le travail collaboratif comme j'ai pu le montrer en mettant en évidence la surface occupée par des zones de stationnement[6] (sans avoir eu, à aucun moment, à toucher à de la donnée cartographique même puisque renseignée par d'autres personnes). De multiples thématiques peuvent bénéficier d'OpenStreetMap avec de tête (principalement des thématiques de mobilités que j'ai à cœur) :
Les données OpenStreetMap sont sous licence OpenDatabase, autrement dit elles ne sont soumises qu’à deux conditions à savoir : toujours citer le projet comme source et devoir réutiliser la même licence.
Dans l’idée, c’est l’équivalent des licences GNU General Public, et Creative Commons BY-SA. En pratique c’est ce qui constitue le lien entre chaque personne qui contribue à son échelle à un projet de grande ampleur. Ces données auraient été dans une licence plus ouverte qu’il y aurait sûrement un phénomène de fuite de données vers des silos fermés, fragilisant la qualité des services reposant dessus, et clivant la main d’œuvre.
[1] Les atlas sont un instrument de la colonisation, Maillé 2024
[2] JOSMÂ : Conflation, LeJun 2023
[3] Osmose : Intégration, LeJun 2023
[4] OpenStreetMaps live edits, OSM-France 2012
[5] Show me the way, Dees 2015
[6] R-OpenStreetMap : Emprise au sol, LeJun 2023
[7] WaymarkedTrails, Hoffmann 2011
[9] J'veux du soleil, Levenne 2019
[10] MaxSpeedOverpass, PeeWee 2012
[11] Wheelmap, Sozialhelden 2010
[12] Street Lamps in OSM, ubahnverleih 2013
[13] Ça Reste Ouvert, JungleBus 2020
[14] Cycling Level of Traffic Stress Model, Bike Ottawa 2018