💾 Archived View for txt-vostfr.devloprog.org › log › pennydreadful1.gmi captured on 2024-05-12 at 15:16:17. Gemini links have been rewritten to link to archived content

View Raw

More Information

⬅️ Previous capture (2022-01-08)

-=-=-=-=-=-=-

Penny Dreadful saison 1- John Logan- Réalisé par J.A. Bayona, Coky Giedroyc, James Hawes et Dearbhla Walsh- Avec Eva Green, Josh Hartnett, Timothy Dalton, Harry Treadaway.

la civilisation et la bête.

Londre 1891.Ethan Chandler est un acteur dans un spectacle illustrant la légende de Buffalo Bill, dans lequel il montre son adresse au pistolet.

Il est approché par Vanessa Ives et sir Malcom Murray, deux aristocrates qui souhaitent l'engager pour une mission périlleuse dont il ne devras pas parler.

Attiré par la somme d'argent proposée, il accepte.

Au cours de la mission, il découvre l'univers occulte de ses employeurs, le "demi monde" à la frontière entre le monde des vivants et celui des créatures du monde des morts.

La série propose une création originale qui revisite les mythes fondateurs du Fantastique à travers une relecture des classiques de la littérature gothique de l'époque victorienne.

Elle est née d'une réflexion du Créateur de la série John Logan qui a remarqué que la plupart des classiques de la littérature fantastique, ont été écrits à la même époque et sur une très courte période.Il a alors cherché à recréer le Londres des années 1890, dont l'effervescence a selon lui présidée à la création de ces œuvres.

On croise dans la série, les personnages de Victor Frankenstein, Van Helsing, Dorian Gray qui tous sont acteurs de l'histoire.

Il faut mine de rien beaucoup de culot pour s'emparer de ces figures classiques à l'heure où les "fans" sont capables de devenir des petits tyrans modernes dés lors qu'on touchent à leurs oeuvres fétiches.

Il faut croire que les fans de littérature classiques sont peut être des gens cools qui ne se choquent pas de voir leurs souvenirs de lectures réécrits, la série n'a pas été vilipendée sur les réseaux sociaux à ma connaissance.

Je pense que ces fans éruptifs sont une des plaies du monde moderne, j'en profite pour leur adresser un bon gros doigt d'honneur, amical bien sûr. (en vrai, j'en peux plus de vous).

Je n'ai pas lu frankeinstein ou dracula, mais j'ai lu le portait de Dorian Gray et j'ai adoré voir son personnage principal incarné à l'écran.

Ca m'a rappellé à quel point j'aimais le roman d'Oscar Wilde.

Je trouve que le deal proposé au plus tatillon des exégètes est correct : On prend des libertés avec les classiques, mais en échange on recrée minutieusement l'univers gothique.

Et en la matière, le reconstitution est très réussie.

Le londres de l'époque prend vie sous nos yeux, le décor devient un acteur à part entière de l'histoire.

Comme dans toutes bonne série, on finit forcément par avoir de l'attachement pour les personnages.

Celui qui me marque le plus est celui jouée par Eva Green.

D'abord parce que Eva Green est très belle (je suis un être simple) et son visage a un petit quelque chose qui s'accorde bien avec l'univers gothique.

Elle est parfaitement élégante, mais elle connait des phases de possession démoniaques, et ces scènes sont marquantes.

J'ai adoré là voir se transformer et tenir des propos vulgaires, mais malgré tout fondamentalement honnêtes dans le fond, comme si elle faisait exploser les hypocrisies sociales et les convenances et révélait la duplicité des êtres autour d'elle.

Ces scènes sont surprenantes et angoissantes,parce qu'on ne sait pas jusqu'où sa folie peut aller, et c'est une véritable performance de l'actrice.

J'ai apprécié cette saison 1, sa force est de puiser sincèrement dans la littérature, les personnages y citent des vers des poètes anglais de l'époque qui font échos à leurs questions sur la vie, la mort, l'au delà, l'existence de dieu.

Cette série s'adresse aux amateurs de noirceurs raffinés, j'ai envie de voir la suite, en espérant juste un peu plus d'audace dans la tragédie.

Car cette littérature est fondamentalement tragique et ne s'accorde pas forcément avec les mécanismes de la série télévisée, qui elle, se nourrit de personnages récurrents.