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Faire sa propre comptabilité a divers avantages dont celui d’assurer un suivi de ses finances, de ses ressources[1]. Cela peut être comme dans mon cas un simple cahier de transactions. Mieux gérer ses ressources nécessite de pouvoir en avoir une vue d'ensemble[], ce qui n’est pas facilement faisable de part la ségrégation des sources.
Amour des données ou simple précaution, tout comme j’ai besoin de connaître les aliments à disposition pour cuisiner un repas j’ai besoin d’avoir une vue globale sur mes économies. Une fois le système en place, cela me permet de garder un œil sur mes différents postes de dépenses, ainsi que de planifier mes investissements non vitaux mais cependant utiles comme l’entretien de mon vélo[2] et diversifier mon alimentation.
Chaque acteur économique a sa propre manière de relayer les informations, sous des formats différents et sans réelle capacité de réutilisation. Mon patrimoine est réparti selon plusieurs solutions d’épargne en plus d’un compte de dépôt courant centralisant une majorité des transactions. Celles-ci sont d’ailleurs aussi bien manuelles qu’automatiques, ce qui est à la fois pratique car réduisant ma charge de manipulations mais difficile à suivre sur le long terme. Moi qui souhaite garder un œil sur mes finances ne peut que difficilement compter sur les rapports, certes réguliers, des prestataires tant la simplicité de leur structure répond plus d’un bilan que d’un rapport. Il n’y a littéralement aucun détail sur les transactions qui pourraient, par exemple, m’aider à savoir combien j’ai dépensé en courses alimentaire le mois dernier. De plus, j’ai tendance à me méfier de ce type de dématérialisation qui n’est guère différent du modèle des cryptomonnaies dans l’idée qu’il y aurait plus de valeurs théoriques qu’existantes, faute des intérêts et autres concepts financiers[3][4].
Tenir ses comptes n’est pas forcément une chose complexe, elle nécessite seulement un peu de temps et une idée de ce qu’on cherche à faire. Longtemps tenue sur simple carnet physique à l’aide d’un papier et d’un stylo, le modèle semble aujourd’hui délaissé au profit de systèmes numériques à la fois plus standardisés et simples d'échange.
Un simple tableur suffit. Par perfectionnisme et besoin de cadre strict mon premier choix a cependant été GnuCash[5]. Se décrivant comme simple, puissant, et flexible, le logiciel est une solution complète proposant une multitude d’outils qui me dépassent totalement et dont je n’aurais probablement jamais utilité. En conséquence de quoi, je n’ai jamais réellement été investi dans la tâche et ai rapidement laissé le projet au fond d’un placard. La seule chose que j’ai pu en retenir est le système en partie double où les transactions sont traitées comme des mouvements entre différents groupes. Ainsi, dépenser 3 € de pommes en liquide se traduit par un débit de 3 € sur mon compte « Liquide » et d’un crédit de 3 € sur le compte « Alimentaire ». Ce système permet entre autres de donner une image plus globale des ressources.
Non satisfait des usines à gaz, j’ai décidé d’essayer la simplicité du texte brut. Ne faisant absolument pas usage de toutes les fonctions avancées de GnuCash – qui apparaissent comme une vague d’informations[6] inutiles à ma situation – je me suis tourné vers les systèmes en double partie plus simples. Reprenant la philosophie LaTeX visant à séparer l’écriture de la lecture[7], une communauté[8] cherche à construire une solution rivalisant de simplicité. La principale, avec pas loin de 200 personne au développement, est ledger[9] une spécification en double partie en texte brut uniquement. La documentation donne toutes les clés pour commencer à tenir ses comptes et en faire usage. L’avantage majeur étant que, comme toute solution en texte brut, la source soit accessible tout en permettant une réutilisation de diverses manières.
<Date> <Compte A> <Unité Monétaire><Quantité> <Compte B>
Ce format des plus simples permet de réaliser toutes sortes de choses telles que des vérifications de comptes[10] ou des bilans[11], voire des visualisations lorsque couplé à d’autres outils. De base, ledger est un outil en ligne de commande – d’où le cli – mais différentes interfaces ont été créées[12] de telle sorte à ce que l’utilisation des précieuses données soit rendue plus simple et pas seulement réservée à la caste des informagiciens.
[1] Monnaie : Unité de valeur, LeJun 2022
[] Rapport financier, LeJun 2022
[2] Chaîne : usure et remplacement, LeJun 2022
[4] Dépréciation monétaire, 2022
[6] Capture d’informations, Lejun 2023
[7] Éditeurs de texte, LeJun 2022
[8] plaintextaccounting, Michael 2016
[10] Error Checking and Calculation Options, ledger 2022
[11] Quick and dirty PDF reports for Plain Text Accounting, Egli 2020