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Paris 13ème arrondissement, quartier des Olympiades.
Emilie rencontre Camille qui est attiré par Nora qui elle même croise le chemin de Amber.
Ils sont amis, parfois amant, souvent les deux.
Je n'aime pas ce que le cinéma Français est devenu.
Pour m'éviter de fulminer inutilement contre sa médiocrité, j'ai adopté un réflexe salutaire:
Je classe désormais ses productions en deux catégories, la première s'appelle "cinéma" et la seconde "téléfilm projeté sur grand écran".
Je trouve que c'est important de bien nommer les choses au départ, on s'évite les errements.
En classant ainsi la production Française, je constate que la France produit à peu près 15 à 20 films de cinéma par an, ce qui est un chiffre formidable par rapport au reste du cinéma européen.
Je vais m'éviter de parler de l'autre catégorie, la pléthore de téléfilms qui déferlent chaque semaine sur les écrans, ils sont probablement nécessaires à l'écosystème du cinéma Français et peut être participent t'il indirectement à la fabrication des films de cinéma.
Peut être.
Reste qu'ils sont trop nombreux et nous foutent la honte, surtout qu'un billet de cinéma coute cher de nos jours.
Jacques Audiard rentre pleinement dans ma catégorie cinéma, il est en tête de la liste de ceux qui ont portés plus qu' honorablement la flamme, il a pour moi intelligemment su se détacher du marigot Français.
Jacques Audiard est pour moi un auteur, dans le sens où il semble se battre pour rester indépendant et libre.
Je ne l'attendais pas sur un film comme les Olympiades, qui est une comédie "à la rohmer"(pour aller un peu vite), lui dont les sujets sont souvent plus graves.
Pour Les Olympiades, il adopte un dispositif cinématographique léger, inspiré par le style "caméra à l'épaule" et il filme en noir et blanc.
Le choix du noir et blanc peut interroger, mais pour ce film, il permet de "neutraliser" l'environnement autour des protagonistes et permet de rester concentré sur eux.
Le film est une chronique des histoires d'amours au 21ème siècle.
Jacques audiard filme les mode de vie d'une génération qui n'est pas du tout la sienne, mais il a souvent par le passé cherché à "embrasser" son époque dans ses films.
J'ai trouvé le film extrêmement moderne dans sa description "égalitaire" des personnages féminins et masculins.
Sur mes lèvres, un des précédents films de Jacques Audiard, était pour moi l'illustration cinématographique du concept de parité homme/femmes, il y avait déja dans ce film, l'idée d'un partage de l'écran entre le personnage féminin et le personnage masculin.
Les olympiades dépasse la simple parité de sur mes lèvres et illustre cinématographiquement l'égalité Femmes/Hommes.
On pourrait par exemple voir le personnage masculin, Camille, comme le personnage principal de l'histoire, mais le récit n'adopte pas toujours son point de vue.
Camille plait aux femmes, mais elles prennent souvent sa place dans le cadre et l'histoire et le point de vue des personnages féminins comptent tout autant que les siens.
C'est aussi vrai dans les scène de sexe.
Elle ne sont pas inutiles comme souvent, elles sont même ce que j'ai trouvé de plus "révolutionnaire" dans le film.
La dénonciation par les féministes du "male gaze" au cinéma, qui même si j'en comprend l'utilité, me paraissait jusqu'alors être un peu trop théorique.
Mais la vision de ce film m'a montré qu'on pouvait filmer des relations intimes autrement, représenter le point de vue féminin,sans pour autant exclure le masculin.
C'est en tout cas ce que j'ai ressenti après vision du film, l'impression d'un regard différent sur la sexualité.
Le film a été co-écrit avec céline Sciamma, qui est, il me semble, une cinéaste engagée qui milite pour une meilleure représentation des femmes dans le cinéma, et son apport au film est indéniable.
Elle et Jacques Audiard font partie du collectif 50/50, qui et ce n'est que mon point de vue, réuni à peu près tout ce que la France compte de cinéaste intéressants.
J'ai passé un bon moment en regardant ce film ouvert et créatif.