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LE __ __ _ _ \ \ / / _(_) |_ _____ _____ _ _ \ \/\/ / '_| | _/ -_) V / -_) '_| \_/\_/|_| |_|\__\___|\_/\___|_| 2021 – Juillet
La lumière de sa torche éclairait les parois luisantes d’ichor du tunnel dans lequel il progressait, engoncé dans son scaphandre intégral. Il finit par trouver ce qu’il cherchait : un énorme kyste.
Il soupira. Proctologue pour aliens géants, quel métier de m…
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À mesure qu’il se rapprochait de la zone, il sentait la chaleur atteindre des niveaux alarmants. L’écran situait la source derrière ce sas. Qu’allait-il découvrir; un soleil miniature, un isotope inconnu ?
Le sas s’ouvrit sur la plus grande rave-party de l’univers.
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Il stabilisa son vaisseau en orbite basse au niveau de l’équateur, à midi pile le jour de l’équinoxe. Devant lui, le globe était parfaitement séparé en deux, côté jour et côté nuit.
Il s’installa en lotus devant la baie et sourit.
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«J’ai vu des rayons fabuleux briller dans l’ombre de la porte de Tannhäuser !» éructa le vieil ivrogne aux cheveux peroxydés.
— C’est un vétéran des guerres d’Orion ?
— Même pas. C’est un DJ raté.
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Apollonet la pythie étaient assis sur les marches du temple, l’une fumant un splif, l’autre mâchonnant un bout de résine.
— Dis, je me demandais, comment tu fais, tes oracles ? C’est du flan, non ?
— Je vais tout chercher sur Wikipédia.
— Tricheuse !
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Les astronautes cherchaient des traces de vie dans cet océan au bout de l’univers. Ils ne trouvaient strictement rien, tout semblait vide et mort.
L’océan lui-même finit par se lasser de leurs sondages et, après les avoir avalés, reprit sa sieste millénaire.
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L’ IA du vaisseau n’étais pas maline, à peine moins que son pilote. Celui-ci, explorateur freelance, hésitait entre plusieurs destinations, tandis que son vaisseau répétait : «C’est un des astres !»
Lorsque le réacteur explosa, il comprit ; c’était un désastre.
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Il avait posé son vaisseau près d’un rivage aux eaux turquoises. Il avait synthétisé une boisson anisée qu’il accompagna de quelques glaçons.
En soupirant d’aise, il s’installa près du hublot principal.
Les cliquetis du vaisseau lui rappelaient les cigalesdu pays.
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La tempête de photons faisait rage depuis des heures maintenant. Dans la station orbitale, tous se terraient dans le module blindé, grommelant contre ce temps perdu.
Tous sauf le biologiste, qui se réjouissait : « C’est bien, ça va faire pousser les tournesols ! »
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Il aura fallu une grande partie de sa fortune à ce milliardaire à l’humour douteux pour placer en orbite solaire un planétoïde nommé Copernic.
Cependant, lorsqu’il parlait à ses invités de révolution copernicienne, il ne récoltait que sourires et silences génés.
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La navette de reconnaissance survole de nuit la base. À l’intérieur, les moniteurs diffusent les images des caméras infrarouge.
— Lieutenant, pourquoi toutes les cibles sont par 2 ou 3, et comme empilées ?
— On s’est trompé, chef. On survole le bordel local.
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L’océan recouvrait la moitié de la surface du globe. Sur chacun des rivages, son ressac procurait une caresse érotique dont la planète se délectait à chaque instant, plongeant les géologues dans un océan de perplexité.
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La voie lactée scintille de milliards de feux, et sert d’autoroute stellaire à des millions d’aventuriers. Certain y voient d’infini diamants, d’autres un ruban de douceurs maternelles.
Mais ils ont tous le mĂŞme but : trouver sa source.
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La tempête faisait rage autour de l’esquif. Les galériens luttaient pour leur cap et leur survie.
Ils pensaient se diriger vers une éclaircie lorsqu’une voix tonna en grec à travers les nuages :
— GG les gars, vous gérez ! Je relance un D20. Gaffe au jet critique !
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L’île avait une réputation sulfureuse ; maudite, hantée, visitée par des lumières étranges et des ombres furtives. Personne n’osait s’en approcher.
Dommage, c’est pourtant là qu’on trouve le meilleur resto de l’univers d’après le Guide du Routard Galactique.
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Magnifique, gigantesque, ruisselant d’or fondu, Hélios se dressait face aux feux du soleil.
Il se dévêtit, inspira longuement. Puis il plongea au cœur de l’étoile en un incroyable saut de l’ange.
Quand il en émergea, il s’écria :
« Qu’est-ce qu’elle est bonne ! »
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Il pose la couronne sur sa tête. Celle-ci s’ajuste à son crâne, se connectant automatiquement à ses implants.
Ça y est, il est le roi des robots.
Il ne le sait pas, mais la couronne diffuse des nanites transformant aussi son corps. Lui mĂŞme devient un androĂŻde.
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Nous avions vécu et dormi sur les marches froides durant des jours. Enfin, le temple ouvrait ses portes.
Plein de ferveur et d’impatience, nous nous agglutinions pour y entrer, quitte à se piétiner. C’était à celui qui communierait le premier.
Amen à l’iPhone 17 !
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— Regarde ces humains, en bas. Ils sont allongés presque nus sans bouger près de leurs océans.
— Oui. Cette activité s’appelle bronzage. Ils se croient plus beaux après.
— Attend, je vais les aider.
— Hé, non ! N’augmente pas le… trop tard. Ils ont tous cramés…
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Le génie de ce fabricant a été de réussir à produire des tissus de couleurs inédites, comme l’infranoir, l’ultrablanc, l’infrarouge ou l’ultraviolet.
Mais sa grande force fut au niveau du marketing ; proposer en été des vêtements qu’on ne pouvait voir à l’œil nu.
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— Commandant, nous approchons de la nai…
— Tsss !…
— Euh. Commandant, nous approchons du … corps céleste plasmatique de teint non racisé et au diamètre contrarié … Je crois.
— Commandant, en tant que femme nommée Céleste, je proteste contre ce…
— J’en peux plus…
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L’astronome observait l’univers à travers l’œilleton de son télescope. Plongé dans les abîmes obscures, il ignorait que l’univers observait aussi l’œil de l’astronome en retour.
Et, ce qu’il y voyait le plongeait dans un infini ravissement.
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Ce jeune astronaute avait misé sur l’effet de gravitation pour approcher l’étoile de ses rêves.
Las, peu massif, le processus avait prit trop de temps. Lorsqu’il fut assez proche pour l’apercevoir, il découvrit qu’elle orbitait déjà autour d’une supernova.
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Dû à une orbite particulièrement excentrique, la planète Zebus possédait 158 climats différents. Elle faisait la joie des amateurs de sports extrêmes et le bonheurs des psychiatres qui devaient s’occuper des vendeurs d’articles saisonniers.
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Dans les contrées astronomiques se trouvent des systèmes insulaires peuplés de toiles brillantes prêtes à devenir des œuvres d’arts admirées par leurs planètes en visites circulaires. Tels les salles d’une galerie infinie qui se remplissent de beautés éternelles.
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Contemplant son domaine, le roi de l’univers souriait. Comme celui-ci était en expansion, son sourire ne cessait de s’élargir.
Et le bon peuple galactique ne fomentait aucune révolution car, à force de sourire, sa tête tomberait bien toute seule un jour…
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Le vaisseau surgit d’hyperespace.
— Ça y est, on est en orbite, commandant !
Le capitaine souriait bêtement, prêt à sortir sa réplique favorite. Il se tourna vers son second d’origine équinoïde. Celui-ci ne souriait pas, la main sur son arme.
— Osez seulement…
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Tout était en place. Les radiotélescopes braqués sur un quasar, un trou noir, une étoile à neutrons, le chef d’orchestre leva doucement sa baguette, puis l’abaissa.
La musique des sphères résonna alors. Le grand concert des chants magnétiques avait commencé.
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Le dernier jour est arrivé. Le monde se termine, l’univers va disparaître. Chacun vit cette dernière journée à sa manière. Tel mon voisin qui ne cesse de pleurer de joie.
Je lui ai demandé pourquoi il exultait ainsi. Il m’a répondu :
— Demain, c’est un lundi !
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Dès potron-minet, il s’équipe de son scaphandre autonome, prend sa besace pressurisée contenant son casse-croûte. Puis il rejoint son tracteur spatial.
Une grosse journée l’attend. Après tout, ses champs d’étoiles ne vont pas se cultiver tous seuls.
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Tandis que son troupeau s’égaye dans toute la pâture, le berger s’installe confortablement. Le jour fait place à la nuit noire, profonde.
C’est le moment, se dit-il. Avec ses bêtes, il se remet en route à travers le ciel, chacun devenant alors une étoile filante.
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