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Un jeune couple, Patricia et Alex, croise un homme mal en point dans les couloirs du métro londonien.
Le prenant d'abord pour un ivrogne, ils décident néanmoins de lui porter secours.
Ils trouvent dans les poches de l'homme un document officiel qui indique qu'il pourrait être une personnalité politique importante de la société Britannique.
Le couple décide de prévenir les autorités.
Mais de retour sur les lieux, accompagnés d'un agent de police, ils constatent que l'homme a disparu.
Le lendemain matin, le chef de la police, l'inspecteur Calhoun, lisant le rapport sur les événements de la nuit, reconnait le nom de l'homme, qui est lié aux services secrets britannique.
Après plusieurs coups de fil,l'homme est pour l'heure introuvable.
L'adjoint de l'inspecteur, le sergent Rogers évoque alors l'histoire de ces ouvriers qui furent ensevelis vivants lors de la construction d'une des lignes du métro londonien, et qui, dit on, auraient pu survivre malgré tout.
L'idée de base du film est tout simplement géniale : Franchement, quoi de plus glauque que le métro?
Le réalisateur alterne les sequences de la vie "à la surface" (la bonne société) et la vie "souterraine" qui est cachée, honteuse.
J'ai trouvé les scènes de la vie "troglodyte" beaucoup trop longues, elles en deviennent ennuyeuses, voire pénibles (c'est très glauque).
J'ai adoré la performance de Donald Pleasence, qui joue un policier haut en couleur cynique et blagueur.
Son personnage, qui se planque derrière son humour british, face aux catalogues des horreurs auxquelles il est confronté, est finalement assez crédible :
On imagine bien un chef de la police anglaise de cette époque être ainsi.
J'ai vu récemment Théâtre de sang, autre film britannique de cette époque, et je trouve que regarder ces films, c'est un peu comme faire l'archéologie du cinéma d'horreur.
Ces films ne correspondaient en effet pas à une attente des spectateurs, ils étaient conçus dans un autre état d'esprit, il fallait encore convaincre le public, sans même l'avoir totalement identifié, chercher bien sûr à l'effrayer, mais sans le faire fuir.
Ils ne correspondent plus tout à fait au gout du jour, même si ils ont exactement les mêmes ingrédients que les films d'aujourd'hui, nous sommes devenus un peu blasé et ces films en pâtissent, parce nous avons depuis déjà vu beaucoup de ces scènes"extrêmes" même dans des films ou des séries dits "mainstream".
Gary Sherman, le réalisateur, dit avoir fait ce film, pour dénoncer les différences de classes dans la société.
Ici, en effet, l'image est limpide, les ouvriers sont littéralement le "sang de la terre", sur laquelle s'est construite l'opulence londonienne.
L'histoire de ces ouvriers ensevelis vivants en 1872 est d'ailleurs une histoire vraie.
Marlon Brando, aurait pu jouer le "méchant" de l'histoire, mais un problème familial a fait qu'il a renoncer au rôle, pour jouer à la place son personnage de parrain dans le film de Coppola.