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J’hypothèse qu’il n’y a d’après que d’un cas, d’un accident, d’une contingence ou d’un nécessaire dont on ignore tout. Ici, l’interruption soudaine d’une fonction vitale du corps à laquelle il fut remédié chirurgicalement. Le trou bouché fut débouché. Rien de tel pour éclairer le titulaire dudit corps sur le tore qu’il est. L’« après tout » pourrait bien désigner ce débouchage chirurgical d’urgence, un morceau du tore coupé jeté et le tore recousu. Où je vois que ce tout est assez peu de chose, un bout de tuyau bouché, mais qu’il y avait bien un avant, mortel, et un après tout aussi mortel, mais avec l’ouverture d’une prolongation. L’issue fatale écartée pour un temps, voilà ce que permet un « après tout ». Recherchant la valeur de l’expression, je trouve « compenser » qui aurait plutôt dû se dire et s’écrire « compeser ». Qu’« après tout » ait quelque lien avec la connerie, il n’y a pas à en douter. Mais encore ?
Au TLF : « [après tout] sert à introduire une affirmation considérée comme décisive malgré tout ce qui précède. Tout bien considéré, quoi qu'il en soit. »
Mon « après tout » est à situer entre les deux dernières locutions, plus proche de « quoi qu’il en soit » que de « tout bien considéré ». L’acte chirurgical apparaît là contingence décisive. Et le nécessaire, de son côté, mortel, qui ne cesse de s’écrire, fut précisément amené à semblance par le symptôme boucheur. Passé de l’autre côté de ce gué, le tout d’une vie devenue précédente en vient à être inscrit au compte et masque la couture. J’écrirai « après tout », d’avoir un tout écrit. Bon, mais ça ne regarde personne, cette affaire ! Ouais. Ça pourrait bien les regarder, après tout.