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Fin d'adolescence, comment être optimiste vis-à-vis du futur,
vis-à-vis du quotidien que les gens ne voient pas ?
La société actuelle semble pencher de plus en plus vers
une espèce d'étrange dystopie où quinze organisations
différentes espionnent les gens qui ne sont même pas au
courant de, ne serait-ce que le début des méfaits commis
à leur égard. Comment être optimiste quand de nouvelles
technologies sont découvertes tous les cinq ans qui
pourraient gravement mettre en danger le moindre espace
personnel que peuvent avoir les gens, qui pourraient
réfuter énormément de preuves différentes et qui
demanderaient une très grande attention de la part des
juges (bien évidemment, vous savez de quoi je parle).
Comment être optimiste face au manque d'attention qu'ont
la plupart des gens face à la protection de leur vie, du
bonheur de leur proches, de l'exploitation de leurs intêrets,
à la revente de ces mêmes données exploitées à différents
États face à des dangers soit disant assez importants pour
bafouer le moindre principe qu'ont les entreprises privées.
Du côté privé et du côté public, personne ne semble respecter
les gens "normaux", les supermarchés ne semblent pas assez
respecter leurs clients pour éviter d'utiliser des caméras
accompagnées de reconnaissance faciale, l'État, les villes,
et les forces de l'ordre non plus; et pire, ils le font en
plus grande quantité. Donc comment être optimiste face à un
tableau qui se ternit de jour en jour, des scandales qui
éclatent chaque jour. Comment ne pas mentionner le nombre
bien trop élevé de fuites d'informations qu'ont les grosses
entreprises, chaque semaine, chaque jour, des fuites qui
touchent des dizaines, voire des centaines de milliers de
gens. Plus qu'à voir si la fuite chinoise de plus d'un
milliard s'avère vraie. Les sites et entreprises gardent
les données bien trop longtemps, les protègent mal, les
partagent avec le premier venu et les revendent au prix
le plus cher. On éparpille notre nom, notre adresse, notre
numéro de téléphone et notre e-mail sur cent sites différents
et on s'étonne d'être victime de spam par mail et d'appels
frauduleux. Mais on ne se protège pas, par habitude, parce
qu'on préfère la solution la plus accomodante, parce que
les moyens de protections ne sont "pas stables", parce qu'
on veut continuer à pouvoir contacter nos proches (comme
si les messageries chiffrées et les e-mails avec PGP, ça
n'existait pas).
Pour contacter ses proches, rien de mieux qu'un bon
réseau mi-espion mi-vendeur d'informations au gouvernement
comme les différentes options que propose Meta. Si tu
es un bon utilisateur comme il se doit, tu utilises
Instagram pour tes photos, WhatsApp pour les messages
à ta famille ou à tes amis et Facebook pour le reste.
Facebook, quelle immondice, aucune qualité, un réseau
social, ça ne vole déjà pas très haut mais Facebook
arrive à être un non-réseau, utilisé par des centaines
de millions de gens. L'apparence et l'UX de Facebook ?
Horrible. C'est confus à un point difficilement
atteignable, tout en restant à la fois moins bon que
n'importe quel autre réseau social un minimum établi
et moins bon que presque n'importe quel forum. Comme
la plupart des autres réseaux sociaux, Facebook semble
jouer sur une vague de haine qui se transmet de proche
en proche; qui commence par toucher dix personnes et
qui finit par en toucher cinq cents. Bien évidemment,
niveau sécurité, niveau vie privée, niveau respect des
utilisateurs, c'est minable, mais comme tous les autres
réseaux sociaux majeurs au final. Les réseaux alternatifs,
tous moins polis mais mieux conçus dès le départ, restent
influençables par le moindre petit humain qui est tombé
par hasard sur leur GitHub, ils restent une alternative
à essayer, à héberger (si vous avez 3 euros à dépenser
chaque mois), à utiliser quotidiennement, mais ils
gardent le problème d'addiction inhérent aux réseaux
sociaux, cette sensation agréable que procure le fait
de "scroller"; c'est un trou sans fin qui aspire votre
temps libre ainsi que votre temps non-libre, c'est un
trou qui passe avant tout, dont vous vous approchez
chaque fois que vous êtes un tantinet ennuyés, un
torrent de non-productivité, de semi-plaisirs.