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Molécules parfumées

2022-12-04

Je ne recherche pas particulièrement à utiliser des produits parfumés. Les odeurs ont tendance à me déranger, créant un bruit de fond occupant constamment une partie de mon attention. Considérer l'odeur d'un produit à l'achat c'est payer : pour du marketing si ce n'est pas son rôle initial, et pour des artifices autrement.

Un air qui sent bon n’est pas forcément un air sain, au contraire – ce qui n’implique pas que l’absence d’odeur est marqueur d’un air sain. Les parfums sont des molécules véhiculées par l’air. L’odorat est un sens parmi d’autres, et il permet la réception d’informations provenant de l’environnement, quelle est l’information sous-jacente à une personne qui sent la vanille ou un intérieur qui sent le résineux ? Épargnez mon odorat, ne communiquez par odeur que si l’information est aussi pertinente qu’une fuite de gaz.

À ma connaissance, les résultats d'une étude[1] laissent à penser qu'utiliser un savon parfumé aurait tendance à moduler l'attrictivité auprès des moustiques via la création d'un profil provenant à la fois des règnes animal et végétal. Plutôt qu'une molécule en cause, ce serait l'interaction entre elles qui serait à l'origine de ces préférences – D'où la complexité de généraliser des résultats in-vitro. Les résultats de cette étude auraient été selon moi d'autant plus intéressant via la comparaison avec un savon purement constitué d'hydroxyde de soude (ou de potassium) et d'eau.

Références

[1] Soap application alters mosquito-host interactions, VanderGiessen 2023