š¾ Archived View for tommi.space āŗ Escatologia%20tomistica.gmi captured on 2023-07-22 at 16:33:06. Gemini links have been rewritten to link to archived content
ā¬ ļø Previous capture (2023-01-29)
-=-=-=-=-=-=-
Fino al termine del mio unico semestre da ingegnere in erba presso il Politecnico di Torino, percepivo una sensibilitĆ ed una poesia in qualunque angolo della mia quotidianitĆ , stranamente molto maggiormente rispetto alla mia successiva iscrizione al PISE, che ĆØ invece una laurea umanistica, sicuramente piĆ¹ direttamente in connessione a ciĆ² che era stato oggetto di puro anelito non-accademico.
Studiando materie puramente scientifiche attribuivo a qualunque elemento poetico, letterario, filosofico o, piĆ¹ in generale, umanistico una sorta di valore fortemente escatologico, mentre studiando direttamente queste cose con [[Tomminess|la classica superficialitĆ tomistica]] mi sento oppresso da una quantitĆ infinita di nozioni e collegamenti che invece mi schiacciano in unā[[Anxiety]] limitante e paralizzante.
Lo spazio libero di āignoranza umanisticaā donato da un approccio tecnico-teorico al mondo mi permetteva di vedere in tutto ciĆ² che trascendeva la tecnica un magico potere escatologico, una fuga dai limiti dei modelli numerici o, ancora meglio, partire da questi per elaborare pensieri filosofici, come, ad esempio, [[Life Functions]].
<blockquote lang='fr'><p>Il y a seĢrieux, en somme, quand on part du <em>monde</em> et quand on attribue plus de reĢaliteĢ au monde quāaĢ soi ā ou, aĢ tout le moins, quand on se confeĢre une reĢaliteĢ dans la mesure ouĢ on appartient au monde. Ce nāest point par hasard que le mateĢrialisme est <em>seĢrieux</em>Ā ; ce nāest pas par hasard non plus quāil se retrouve toujours et partout comme la doctrine philosophique dāeĢlection du reĢvolutionnaire. Car les reĢvolutionnaires sont seĢrieux. Ils se connaissent dāabord parce quāils sont eĢcraseĢs par le monde, ils se connaissent aĢ partir de ce monde qui les eĢcrase et ils veulent changer le monde. En cela ils se retrouvent dāaccord avec leurs vieux adversaires, les posseĢdants, qui se connaissent aussi et sāestiment aĢ partir aĢ partir de leur situation dans le monde. Je hais le seĢrieux. A travers un souci seĢrieux dāingeĢnieur, le monde entier passe, avec son inertie, ses lois, son opaciteĢ teĢtueĀ ; toute penseĢe seĢrieuse est eĢpaissie par le monde et coaguleĀ ; elle est une deĢmission de lāhomme en faveur du monde. Voyez cet homme qui hoche la teĢte, disantĀ : Ā«Ā Cāest graveĀ ! Cāest treĢs graveĀ !Ā Ā» et essayez de comprendre ce quāil met dans ce hochement de teĢteĀ : ceci, que le monde domine lāhomme, quāil y avait des lois et des reĢgles aĢ observer ā toutes en dehors de nous, stratifieĢes, peĢtrifieĢes ā qui devaient donner un reĢsultat favorable. Et ces reĢgles ont eĢteĢ violeĢes, la catastrophe est venue, voilaĢ lāhomme sans recours. Car il nāa plus de recours <em>en soi</em>Ā : il est Ā«Ā du mondeĀ Ā», le monde sāest installeĢ <em>en lui</em> et ce tabou violeĢ est aussi violeĢ en lui. On est seĢrieux quand on nāenvisage meĢme pas la possibiliteĢ de <em>sortir</em> du monde, quand le monde, avec ses alpes et ses rochers, ses crouĢtes et ses boues, ses tourbieĢres, ses deĢserts, toutes ces immensiteĢs dāenteĢtement, vous enserre de tous coĢteĢs, quand on se donne aĢ soi-meĢme le type dāexistence du rocher, la consistance, lāinertie, lāopaciteĢĀ ; un homme seĢrieux, cāest une conscience coaguleĢeĀ ; <u>on est seĢrieux quand on nie lāesprit</u>. Ces increĢdules dont parle Platon dans <cite>Le Sophiste</cite> et qui ne croient que ce quāils touchent, voilaĢ les anceĢtres de lāesprit de seĢrieux. Il va de soi que lāhomme seĢrieux, eĢtant <em>du</em> monde, nāa pas la moindre conscience de sa liberteĢ, ou plutoĢt sāil en a conscience, il lāenfouit avec effroi au sein de lui-meĢme, comme une ordure. Comme le rocher, comme lāatome, comme lāeĢtoile, il est deĢtermineĢ. Et si lāesprit de seĢrieux se caracteĢrise par lāapplication avec laquelle il consideĢre les <em>conseĢquences</em> de ses actes, cāest que tout pour lui est conseĢquence. Lāhomme seĢrieux lui-meĢme nāest quāune conseĢquence, une insupportable conseĢquence, jamais un principe. Il est pris aĢ lāinfini dans une seĢrie de conseĢquences, et ne voit que des conseĢquences aĢ perte de vue. VoilaĢ pourquoi lāargent, signe de toutes les choses du monde, conseĢquence et <em>de</em> conseĢquence, est lāobjet par excellence du seĢrieux. Bref, Marx a poseĢ le dogme premier du seĢrieux lorsquāil a affirmeĢ la prioriteĢ de lāobjet sur le sujet. Et lāhomme est seĢrieux quand il sāoublie, quand il fait du sujet un objet, quand il se prend pour un rayonnement qui vient du mondeĀ ; ingeĢnieurs, meĢdecins, physiciens, biologistes sont seĢrieux.<br> Or jāeĢtais proteĢgeĢ contre le seĢrieux par ce que jāai dit. PlutoĢt trop que pas assezĀ : je nāeĢtais pas du monde parce que jāeĢtais libre et commencement premier. Il nāest pas possible de se saisir soi-meĢme comme conscience sans penser que la vie est un jeu.</p></blockquote>
<p class='cite'>Jean Paul Sartre, <cite lang='fr'>Carnets de la droĢle de guerre</cite>, Carnet XIV</p>
Paradossalmente, la mia percezione del mondo ĆØ invece opposta: da ingegnere sono meno serio e piĆ¹ giocoso.