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"Attention, je n'ai rien conte la modernité, mais ça ne marche pas".
Nous retrouvons le célÚbre agent oss 117 en Afghanistan.
En ce premier jour de l'année 1981, Il est otage de l'armée rouge et sous la contrainte doit délivrer un message vidéos adressé à la France, exigeant d'elle de armes contre sa libération.
Il parvient à s'échapper, et est ensuite exfiltré par une agent de la cia.
Il est de retour en France, dans un pays qui s'apprĂȘte Ă Ă©lire un nouveau prĂ©sident.
Un temps affecté à l'informatisation des services secrets, il doit néanmoins repartir trÚs vite en mission en Afrique pour retrouver oss 1001, un jeune agent talentueux au style moderne qui s'accorde mal avec ses moeurs.
Sa mission principale est de garantir la réélection programmée par la France de Koudjo Sangawe Bamba, tyran local contesté par de nombreux groupes révolutionnaires.
Ca fait plaisir de retrouver l'agent oss 117 et toutes ses certitudes réactionnaires.
Il est anéanti par la percée de mitterand (qu'il prononce mit-rand, comme le faisait ses adversaires alors), prédit l'arrivée des chars russes sur les champs élysées et colle une main aux fesses de chaque femmes de son service en toute impunité (l'une d'elle lui dit qu'elle est enchantée de son retour et il lui répond "me too", d'un air gourmand).
Bref, il n'a pas changé.
Mais nous n'ont plus.
La série des oss 117 est super parodique, j'adore l'angle humoristique décalé qui permet de se moquer des pires travers conservateurs Français, mais je me demande juste à quel niveau, il pourrait représenter une forme de complaisance dans cet épisode.
Un peu comme lorsque sur les réseaux sociaux, on conjure par l'humour les repas de noël avec l'oncle ringard qui cite les idées d'Eric Zemmour:
On en rit, mais au fond rien ne change, l'oncle reste toujours aussi con.
Bien sûr, si le film provoque ce genre de réflexion chez moi, on peux considérer que il est raté, puisque c'est parodie, et qu'il se moque du conservatisme.
Je ne pense pas que le film soit raté.
Peut ĂȘtre est ce la trop grande proximitĂ© historique avec notre Ă©poque qui enlĂšve un peu du charme qu'avait les autres Ă©pisodes.
Voir Oss 117 faire allégeance au président rené Coty est plus neutre, moins tangible que sa dévotion à Valery Giscard d'Estaing.
La critique du personnage cocardier était dés lors que l'époque était éloignée dans le temps plus subtile, plus fine.
Nous souffrons encore de ce qui est montrĂ© dans le film, la françe afrique est par exemple encore une rĂ©alitĂ©, et le personnage pourrait presque ĂȘtre, du coup, un gros beauf contemporain.
A la seule différence qu'il parle un Français soutenu impeccable.
Tout les ingrĂ©dients des prĂ©cĂ©dents films sont lĂ , j'ai mĂȘme trouvĂ© que le scĂ©nario est un peu plus dĂ©veloppĂ© que pour les autres Ă©pisodes, mais le travail de l'image qui faisait la force des prĂ©cĂ©dents films est un peu moins rĂ©ussi.
On ne retrouve pas l'empreinte cinématographique particuliÚre d'une époque comme avec les deux épisodes précédents, qui était des vrais hommages au travail de photographie d'un film.
Le couple de cinéma que forme Jean Dujardin avec Pierre Niney fonctionne trés bien, l'affrontement du passéiste oss 117, confronté par un jeune moderne qu'il juge "effeminé" est excellent.
Le jeune minet lui ravit mĂȘme une de ses conquĂȘtes, faute suffisante pour le condamner au yeux d'oss 117.
Il faut dire que notre bonhomme alpha connait quelques pannes passagĂšres, qui le travaillent beaucoup...
Bref, la vision du film a été agréable, c'était plaisant de retrouver le plus charmant et le plus sympathique des ringards conservateurs.