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S’attacher c’est se rendre vulnérable aux déceptions. L’erreur est humaine et je ne compte plus le nombre de fois où j’ai montré mon humanité. La raison voudrait que j’en tire des leçons de sorte à ne pas reproduire ces erreurs par la suite, mais dans quelle mesure en ai-je été responsable et n’aurais-je pas intérêt par la suite à tout simplement éviter les situations me mettant face à des décisions – aussi irresponsable que cela puisse paraître ?
Ce n’est que tard dans ma vie que j’ai été exposés à ces concepts de Philosophies. Jusque là , il m’était plutôt agréable de me laisser porter en retenant et appliquant les différentes méthodes apprises et demandées, jamais il ne m’avait été demandé de faire des choix. Et pour ceux-ci, j’étais loin d’être bon. Peu importe que vous ayez les outils, ne pas prendre du recul sur une situation pour établir la meilleure approche est probablement voué à l’échec. Or dans la course à la réussite, les échecs ne sont pas tolérés, du moins pas indéfiniment.
Stoïcisme, bouddhisme, et nihilisme ont, aux yeux du néophyte que je suis, comme point commun une forme de détachement. Avoir conscience de ce qui dépend ou non de nous, de la portée de nos actions, et ne pas s’attacher aux conséquences d’évènements hors de contrôle. Toujours en orient, le WuWei décrit même l’inaction comme une chose qui peut être bénéfique tant elle ne perturbe pas l’ordre des choses.
À vivre sans attache, j’en retiens une forme d’apathie. Le déroulement est mis en avant et la finalité sans être obfusquée doit-être acceptée.
En éthologie, la dépression (et le niveau de motivation) peut être estimé sur le modèle murin via une méthode simple, celui de nage forcée (« Forced Swimming Test »). Soit un récipient d’eau sans aucun artifice, un individu y est déposé pour observation. Le comportement attendu et que celui-ci commence à se débattre jusqu’à finalement prendre une position de flottaison. Le temps mesuré permet ainsi de comparer la motivation entre différents individus et ultimement d’en déduire un niveau de dépression. Outre la question éthique posée d’imposer des conditions stressantes à des indidivus sans leur consentement, peut-on parler de pessimisme et d’optimisme ? Quels liens pourraient-être faits sur l’attachement et la finalité des choses ?
Soient les courants du non-attachement, serais-je jugé comme dépressif à ne pas me débattre en connaissant la finalité de la chose ? Ou y-a-t’il une forme de satisfaction à tirer de la lutte ?