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[22/02/2023] - ~5mins -
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Charlie est un divorcé en obèsité morbide.
Son ami Liz qui est également infirmière lui dit clairement qu'il ne lui reste plus que quelques jours à vivre à ce rythme s'il ne se rend pas d'urgence à l'hôpital.
Il vit enfermé dans son appart, la plupart du temps dans son canapé d'où il donne des cours à distance.
Il n'a presque plus d'interactions sociales et ne souhaite pas être soigné.
Ce film me hypait depuis quelques-temps : une production A24 avec Darren Aronofsky aux commandes et Brendan Fraser à l'écran.
Bon bha j'ai pas été déçu : c'est vraiment excellent !
Non sans dec c'est ultra bon.
Bon Darren Aronofsky c'est quitte ou double et je dois avouer que j'en attendais plus grand-chose.
J'ai vraiment adoré ses premiers films : l'étrangeté de *Pi, la dureté et le montage de Requiem for a Dream et mon favori The Fountain* avec sa triple mono-histoire.
Par contre *Black Swan m'a gonflé et pire encore Noé* était juste naze.
J'ai pas tenté *Mother!* de peur d'être déçu une fois de plus.
Mais là, ça y est ce film me réconcilie avec le réalisateur.
L'histoire est simple mais l'interpretation ouf de Brendan Fraser est une leçon.
C'est probablement le meilleur acteur pour ce rôle.
Alors que le personnage inspire beaucoup de pitié et vit dans une tristesse infinie, il parvient à ne pas prendre une tête de chien battu.
Bien au contraire et c'est justement ce que je reprochais à *Black Swan*.
Je ne me souviens plus précisément du truc, ça devient vague maintenant mais dans *Black Swan, on a le personnage de Nathalie Portman* qui se fait martyriser.
On a donc un personnage qui se lamente et qui est tristouille en se faisant marcher dessus et qui a baissé les bras.
C'est le genre de personnage que je déteste.
C'est méchant de ma part, c'est un manque d'empathie, mais j'aime les personnages inspirant qui se reléve, qui cesse de se faire marche dessus, qui regagne leur respect d'une manière ou d'une autre.
Ce film m'a tellement gonflé qu'il m'a vacciné de Nathalie Portman que je ne vois plus qu'en pleurnicheuse à l'opposé total de son interpretation de Mathilda dans *Léon* !
Bref, ici, le pauvre Charlie est dans une situation des plus merdiques, il se sait condamner.
Il est au fond du trou mais n'est pas pour autant en lambeau.
Tout du moins il ne le montre pas et paraît même assez fort et résilient.
Il se prend des grosses claques dans la gueule sans jamais s'effondrer, sans pour autant rager et renvoyer des coups : non il garde toujours contenance, il analyse, il comprend, il agit avec réflexion.
C'est vraiment très fort et inspirant.
Un aspect très sympa du film c'est que même si l'histoire en elle-même ne contient pas d'action.
Tout se déroule dans l'appartement de Charlie, mais par contre il y a quand même des "retournements de situation" juste par rapport aux nouvelles informations que l'on apprend.
Au départ on sait juste qu'il est divorcé et prof d'université.
Mais petit à petit de nouveaux éléments s'ajoutent et on comprend bien mieux ce qui a mené à cette situation.
<details><summary>spoils</summary>
En gros on apprend que le gars est divorcé parcequ'il a trompé sa femme avec un homme (Alan).
Qui plus est c'est un de ses anciens étudiants.
Ensuite on apprend que bon même s'il aime sa femme, il savait probablement déjà qu'il était gay mais il voulait quand même un enfant (enfin c'est ce que j'interprête).
Son amie Liz est en fait la sœur de son nouveau mec.
Elle s'occupe de lui parceque … bha Alan s'est tué à petit feu quand son père a appris son homosexualité.
Le père de Liz et Alan est une figure éminente de l'église "New Life".
C'est donc un bigot homophobe qui nie son implication dans le mal être de son fils et de sa mort.
À côté de ça, l'ex-femme de Charlie nous est d'abord montré comme une femme qui a coupé tous les ponts entre son ex et sa fille.
Mais au final on apprend qu'elle avait honte de la façon dont sa fille tourne en grandissant.
Elle se sent responsable du fait que sa fille devienne "un monstre" et le planque donc à Charlie.
Bref, c'est vraiment du gros drame bien lourd, mais tout est amené étape par étape.
En même temps, on découvre le jeune Thomas qui vient prêcher pour sa paroisse (église New Life lui aussi).
Mais il est démasqué par Ellie (la fille de Charlie) …
Ouai là je suis en train de me rendre compte en faisant le résumé que ça fait un peu telenovela alors que franchement c'est pas du tout le cas.
C'est bien moins pataud que ce je raconte.
</details>
Toutes les révélations progressives s'enchaînent bien et permettent donc de comprendre Charlie mais également les autres personnages qui gravitent autour.
C'est un film tristouille, je vais pas vous le cacher, dès les cinq premières minutes on nous annonce clairement que Charlie va mourrir.
L'ambiance est instantannée : il fait sombre, l'appart est tristouille, ça a l'air crado, le pauvre personnage respire super mal, il fait vraiment mal en point.
Étrangement la musique n'a pas une place plus prépondérante que cela.
Elle reste très discrète, c'est un peu dommage parceque le réalisateur a prouvé plusieurs fois qu'il savait bien amplifier ses films avec elle.
Voilà, c'est un super film !
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[22/02/2023] <no value>
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