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Miriam et Antoine Besson sont en pleine procédure de divorce.
Il sont reçus, accompagnés de leurs avocats par la juge des affaires familiales qui doit statuer sur la garde de leurs deux enfants, Julien et Joséphine.
Julien, le plus jeune a exprimé son souhait dans une lettre de ne plus vouloir voir son père, qu'il appelle "l'autre".
Les deux avocats, présentent chacun leur version, l'avocat de Miriam rappelle les comportements colériques d'Antoine, et celui d'Antoine évoque le besoin pour un père de voir son fils.
Les deux parties se séparent, et quelques temps après, la juge statue, donnant le droit de garde à Antoine, fautes de preuves manifestes de sa dangerosité pour l'enfant.
Le spectateur du film est, au début du film, pratiquement placé dans la position de la juge, il ne connait rien des histoires intimes du couple et nous sommes face a un dilemme moral: Qui croire? Comment décider? Dans les divorces, personne n'est tout blanc, entend on souvent...
Il y a certes le comportement du petit julien, pétrifié à l'idée de voir son père et qui prétexte la maladie pour ne pas venir avec lui, mais l'attitude bonhomme et paumé du père peux laisser penser que l'enfant est instrumentalisé par la mère.
Il y a aussi les grands parents des deux cotés, qui, ça et là trahissent la vive tension entre les deux familles mais qui essayent de ne pas trop s'en mêler, trop heureux de voir leur petit fils.
Le film,graduellement, par petites touches, va nous Ă©clairer sur la situation.
Ce film est sincèrement très très fort.
Il a la précision du thriller, mais une précision qui serait mise au service du réalisme.
La tension est permanente comme dans un film de suspense,mais le propos du film est sociétal.
On se retrouve Ă la fin du film, encore dans la position du juge, mais cette fois ci, c'est soi mĂŞme que l'on juge, comme spectateur et citoyen.
LĂ©a Drucker est parfaite dans ce film, elle porte sur son visage tout les stigmates de ce que traverse son personnage.
Beaucoup du réalisme du film doit à son interprétation.