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2018-06-28 09:31:53
Les Fran ais utilisent de plus en plus internet et les outils num riques pour
leur travail. Mais quelques professions font de la r sistance. Le minist re du
Travail a fait le portrait de ces m tiers pour qui les nouvelles technologies
sont superflues.
Employ s de maison, ouvrier du b timent, bouchers, charcutiers, boulangers,
mara chers, jardiniers, viticulteurs ou encore cuisiniers. Pour toutes ces
professions, le travail ne rime pas avec ordinateur, messagerie lectronique et
connection permanente. On les oublie souvent, mais ils sont quand m me 7,2
millions de salari s qui n'utilisent pas d'outils informatiques. M me
occasionnellement, pour leurs besoins professionnels. M me si certains sont
quip s, ils disent qu'ils ne s'en servent pas du tout. 7,2 millions, cela repr
sente tout de m me un quart de la population active.
Ce nombre va pourtant en diminuant. Le minist re du Travail qui publie, ce
jeudi 28 juin, ces chiffres note que l'usage des outils informatiques progresse
dans ces m tiers. Par exemple, en 2005, la quasi totalit - 96% - des aides m
nag res et des aides domicile ne les utilisaient pas au travail. Elles ne
sont plus que 79% en 2013, la derni re ann e tudi e. Idem pour les cuisiniers.
79% ne se servaient pas de l'informatique ou de l'internet en 2005. En 2013,
c'est 13 points de moins, 66%.
L'utilisation de ces outils est li e au niveau d' tudes : les salari s sans
dipl me sont trois fois moins utilisateurs d'outils num riques que ceux qui ont
le bac. Par ailleurs, les immigr s ont deux fois plus de chances de ne pas se
servir d'outils num riques que les autres.
Il y a aussi ceux qui poss de un mat riel informatique, mais qui n'ont ni
messagerie ni internet. Ce sont par exemples les caissiers, les coiffeurs et
esth ticiennes, les employ s de centres d'appel. Ils travaillent sur
ordinateur, mais ils n'ont pas de mail professionnel, aucun acc s internet.
Ils repr sentent 7% de la population active, ce qui est loin d' tre n
gligeable. C'est chez eux que l'on trouve le plus de pression au travail, des
horaires flexibles et atypiques, peu d'autonomie.
Est-ce que cela veut dire que plus on utilise les outils num riques, plus on
est autonome ? Il y a de a, mais pas seulement. L' tude dit que ces outils num
riques mobiles - ordinateurs portables, tablettes, smartphones professionnels
- sont synomymes d'une charge de travail et d'une charge mentale importantes.
Le travail d borde souvent sur la vie priv e. Mais c'est nettement contrebalanc
par une plus grande autonomie et un fort sentiment de reconnaissance
professionnelle. Comme si on ne pouvait pas tout avoir. La souplesse de
l'organisation permise par les nouveaux outils et la tranquillit d'esprit donn
e par des horaires fixes sans fil la patte...