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Eté 1957, en Louisiane.
Deux soeurs, agées de 14 et 17 ans, Danielle et Maureen sont installées sur le porche de la maison familiale et évoquent avec regret le personnage imaginaire du "pierrot lunaire" que leur mère utilisait lorsque,petites, elle leur racontait des histoires.
Devenues adolescentes, ce personnage qui exauce les vœux appartient pour elles désormais au monde révolu des contes de fées de leur enfance.
Leurs préoccupations sont désormais autres: l'avenir, pour la grande soeur qui doit aller à l'université, la musique d'Elvis Presley et bien sûr, les garçons.
L'arrivée de nouveaux voisins et de leur fils âgé de 17 ans, Court, va bouleverser la tranquillité de leur été.
Les deux soeurs sont séduites par le jeune homme, pour la plus jeune, c'est un amour platonique, et pour la plus âgée, c'est le premier amant attentionné qu'elle croise.
Mais pour les deux filles, c'est le même désir au fond, l'age n'y change pas grand chose...
J'avais quelques craintes avant de regarder le film, à cause de l'association du réalisateur d'un été 42, Robert Mulligan et de Mark Rydell réalisateur de la maison du Lac, à la production.
Un été 42 et la maison du lac m'ont toujours paru être des films un poil trop "guimauves" ou larmoyants.
J'ai vu un été 42, et disons que oui, bon pourquoi pas, ça n'est pas mauvais en soi.
J'ai fui par contre la maison du lac.
Mais la beauté des quelques images que j'ai vu de the man in the moon m'a poussé à vaincre mes réticences.
La photographie du film est signé Freddie Francis.
Je découvre que c'est le même Freddie Francis qui est connu pour être un réalisateur de série b assez médiocres, en tout cas souvent moquées.
Comment peut on être un formidable directeur de la photographie, oscarisé, et dans le même temps un réalisateur décrié?
Grâce à la photographie de Freddie Francis, le film est baigné par une belle lumière, des couleurs pastels qui rendent très bien la simplicité du mode de vie rural de l'Amérique des années 50.
Le film porte un peu le même regard que Norman Rockwell sur cette Amérique, même si elle est peut être un peu fantasmée.
Il n'y a pas de radio, pas de télévision, les événements politiques n'ont aucune prise sur les gens, les lacs où l'on pèche sont limpides et les champs immaculés s'étendent à perte de vue.
Le personnage de Danielle est jouée par Reese Witherspoon et c'est son premier rôle.
Elle est assez touchante dans son personnage de gamine espiègle un peu "garçon manqué".
Elle fait beaucoup penser au personnage jouée par Anna Chlumsky dans le film "my girl".
Les thèmes de ces films sont d'ailleurs un peu similaires, même si man in the moon est moins centrée uniquement sur le regard d'une adolescente que "my girl".
En résumé, man in the moon, est un film délicat, pas mièvre, contrairement à mes appréhensions.
Le genre de film "doudou" qui peut conforter, à regarder quand on en a marre de voir des têtes écrasées au cinoche, ou des hommes politiques ineptes mais forts en gueule.
Quand on espère une once de sensibilité dans un monde de tarés...