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Brevet qualificatif à Paris Brest Paris, Longjumeau (91, France), mai 2019
Initialement publié le 21 mai 2019 dans les « Info Club » du SCASB
Ça commença le lundi soir, lors d'une réunion, organisée par Christine (aka « que de la gueule » selon Thierry) car nous le savons désormais, pour Paris-Brest-Paris c'est déjà complet ! Seul Yves le solitaire et prévoyant a pu se pré-inscrire grâce à son 300 km validé l'année dernière.
Ferons nous ou pas le 400 ?… Pour ma part je ne sais pas trop, mais il ne faudra pas longtemps à Marcel et Rémy pour me convaincre et à peine plus pour convaincre Christine… d'où son surnom ! Car elle avait juré grand Dieu que non, elle ne le ferait pas, tout comme le 600… (affaire à suivre…)
Nous voilà donc pré-inscrit, comme ça plus de retour en arrière possible ! 😂
Il est décidé, pour la « Team Marcel » de le faire en deux étapes de 200 km environ. La question sera, où dormir ?…
Il s'avère qu'à Bracieux, une vingtaine de km après Blois, pile à mi-parcours le parcours passe devant un camping.
Nous y réserverons un emplacement…
C'est parti, nous nous retrouvons avec Marcel, Rémy et sommes rejoint par un Laurent (j'ai un doute pour le prénom), celui qui prenait Christine pour Nelly au retour du 300, un ancien du club qui a fait PBP en 2003 avec Marcel. Il roulera avec nous sur la première étape.
Arrivé à Longjumeau nous y retrouvons Yves et son épouse, assistante et secrétaire, puis c'est au tour de Christine d'arriver (elle était bien dans son canapé…). Comme nous sommes pré-inscrit ça va vite et nous voilà trépignant d'impatience dans le sas de départ regardant la montre après le contrôle des éclairages et gilets haute-visibilité…
Bon… ils auraient quand même pu ouvrir le portail, c'est pas pratique à vélo le sas piéton…
Villejust… où sont les 13/14 cher à Marcel ? Nous mottons plutôt à 16/17, idem pour le Déluge, ça monte bien aussi… ce jusque la côte de Dourdan. C'est un peu trop pour Rémy le pugnace et discret que nous laissons, du coup, un peu loin derrière. Hop ! On ralentis… Rémy, il faut gueuler ! 😉
Entre Villejust et le Déluge Christine a droit à une interview filmée sur le vélo, un admirateur caché ?
Maintenant, que du plat… 27/28 pas plus, voilà le rythme imprimé par Marcel dans la Beauce, du moins pour l'instant… Le Laurent (si je ne me trompe pas de prénom) passera devant avec cette phrase « laisse toi faire Marcel, ça va bien se passer… ». Nous ne voulons pas savoir ce qui s'est passé en 2003 ! Toujours est-il que du coup le compteur monte désormais plutôt aux alentours de 29/30, et Marcel de répéter « 27/28, pas plus ! », malgré tout ça reste à 29/30. Du coup… on reste tranquille dans les roues…
Un groupe d'une bonne dizaine de cyclo nous croise… à une époque je sautais dans les roues, ils vont à peine plus vite… Mais nous sommes raisonnable. Cependant ils ne sont pas si loin, nous les apercevons régulièrement.
Un appel de Thierry savoir si nous avons besoin d'assistance avant le camping car il parait que c'est le déluge à Palaiseau. Bah non, de la pluie ? Où ça ? Le ciel est certes menaçant, mais nous passons entre les gouttes et les averses… j'ai même pris des coup de soleil sur les bras. Et il fait plutôt chaud, ou lourd.
Tiens le groupe de tout à l'heure est à l'arrêt… crevaison ? Incident mécanique ? Nous passons alors qu'ils repartent, cette foi sous l'impulsion de Laurent (?) nous prenons les roues… Et ça ne se passe pas si mal, le vent étant plutôt de coté, à l'abri dans ce peloton qui roule aux alentours de 30/32… Marcel ne semble pas trop chagriné, même plutôt satisfait de voir la moyenne aux alentours de 26,5 alors que nous tablions sur 25 pour arriver vers minuit au camping… Mais quand le compteur passe les 35, allure que Rémy aura du attendre 35 ans pour la refaire, là, s'en est trop… et ça commence à faire des écarts par l'arrière donc à devenir dangereux… peu avant Logron nous laissons donc filer et reprenons les 27/28 (ou 29/30, ça dépend qui est devant).
Arrivé à Longron, le groupe fait la photo à la pancarte, nous la ferons aussi…
Pause cimetière pour remplir les bidons, puis on s’arrête un peu plus loin pour la pause dîner.
Rassasiées, nous repartons après avoir enfilé coupe-vent ou imper, car la pluie ne va pas tarder et il commence à faire un peu plus frais. La bonne nouvelle c'est que nous récupérons le vent favorable. Et heureusement parce que dans cette interminable ligne droite jusque Blois… vaut mieux l'avoir avec nous, surtout que la pluie est désormais effectivement de la partie. L'arrivée au soleil couchant sur Châteaudun est bien sympa, je ne connaissais pas… On aurait pu le faire ce détour pour grimper au château, non ? Non… on a pas le temps…
Il fait nuit désormais, les éclairages sont allumés, et on ne voit pas que c'est une ligne droite sans fin jusque Blois. Blois dont nous ne tardons finalement pas à apercevoir les lumières… arrêt au Mac Do' pour tamponner et c'est reparti… Nous croisons quelques abruti·e·s motorisé·e·s…
Dans Blois, il faut bien se tromper, bien que nous soyons trois avec un GPS Rémy ayant compris que dans la poche ça ne sert pas à grand chose ! 😂 Christine, nous fait grimper une belle petit côte que j'ai du mal à prendre car rechausser en pleine côte… évidement ce n'est pas par là, nous faisons le tour donc pour redescendre vers le château, après je connais, j'y ai fait du tourisme après mon Versailles-Chambord. Nous revoilà sur le parcours. Bon… nous nous trompons encore un peu au rond-point avant de prendre la direction de Bracieux. Probablement que nous ne voulions inconsciemment pas prendre cette route en travaux pleine de gravillons. De nuit quand on les entends sous les roues, ce n'est pas rassurant, pas facile de voir la trace à prendre…
Nos accompagnants (merci à eux !) qui on préparé notre cocon pour la nuit nous attendent devant le camping et nous informent que Yves qui pensait nous voir vient juste de repartir. Il fera une pause un peu plus loin (finalement de 1h00 à 5h30). Il prendra de l'avance sur la pluie que nous aurons jusque 3h30/4h00.
Nous mangeons à l'abri devant les douches et sanitaire où il fait bon et où il y a du courant (il devait y en avoir sur l'emplacement…), Laurent après s'être restauré repartira en solitaire, il veut être vers 8h00 à Longjumeau… pas de nouvelle. On espère que ça c'est bien passé.
Les réveils sonnent, je passe sur le concert en stéréo ma tente se trouvant entre celle de Marcel et Rémy… pour Marcel je savais, mais pas pour Rémy…
Douches, petit déjeuner de roi (merci encore à nos accompagnateurs !), ensuite faut ranger…
normalement c'est l'heure de partir… mais bon, moi je suis tout perturbé, c'est encore un foutoir sans nom dans ma tente pas encore rangée ni repliée… donc nous partirons à 6h30. Et non je ne me maquille pas ! C'est juste qu'il me faut du temps le matin… et c'est que la nuit fut courte et pas très confortable sur un simple tapis de sol… pour le 600 (oui Christine, pour le 600… 😉) penser à un matelas pneumatique !
Pas de pluie, mais un peu frais et humide, c'est parti pour la traverser de la Sologne. Vannes-sur-Cosson, pause à la boulangerie pour tamponner et faire un second petit-dèj'. Le vent se lève… ça devient moins rigolo, et la moyenne de 26,5 ne va pas tarder à fondre…
Tout le monde prend sa part de vent… Christine, à laquelle il faut s'accrocher quand elle prend des relais… nous ne pouvons même pas passer avec Marcel ! C'est que nous avons aussi pas mal mené jusque là… même Rémy, certes pas toujours de façon très académique… 😉
Contrôle de Bazoches, déjà nous ne serons pas les derniers, nous venons de doubler un participant, pause déjeuner.
Nous avons rattrapé la 1/2h de retard matinale…
Ça y est, ça sent la maison, et si ça sent la maison, ça sent les bosses… et toujours ce vent… usant ce vent !
Nous finissons cependant par arriver à Chalo-Saint-Mars où encore une prise de bec avec une automobiliste, enfin… passons. À la sortie, pause photo, le point de contrôle est fermé. C'est parti pour les bosses…
Du coté de Ballain' ça commence à s'impatienter, le téléphone de Christine sonne, pas facile de répondre… ce sont Thierry qui veut savoir où nous en sommes et Christiane qui nous attend avec Norbert sur le parcours pour terminer avec nous. Ça aussi s'était bien sympa ! Ça fait du réconfort dans les bosses avec plus de 350 km dans les jambes. Nous les retrouvons à hauteur de Sermaise.
Ça papote, ça papote… entre filles sur les derniers kilomètres qui du coup passent vite !
Ça y est, nous y sommes ! Nous avons coupé la poire en deux, Marcel disait 16h30, je disais 16h00. Dans Bel Air nous avons doublé un autre participant. Nous ne serons définitivement pas les derniers. Et nous sommes accueillis par Nelly à Longjumeau, ça aussi ça fait bien plaisir !
Tout ça, juste avant l'averse !
Le temps de papoter, de boire un Orangina, ou une bière, de grignoter quelques petit gâteaux et morceaux de chocolat avant de remonter sur le vélo pour rejoindre nos Pénates, sans échapper à l'averse, cette foi.
pour moi depuis la maison, 414,17 km, durée totale 26h45', temps de déplacement 16h54', moyenne roulante 24,5 km/h. Et la satisfaction de l'avoir fait avec la déception de ne pouvoir faire le PBP car ça marche bien la « Team Marcel », vraiment agréable et sympa ce petit groupe ! Que du plaisir !
Quant-à Yves, le solitaire, il sera arrivé vers 13h00 à Longjumeau (bravo !), sans incidents ni encombres non plus.
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