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Comme s'il n'y avait pas assez de critiques de jeux vidéos dans le monde, voici que je m'y mets également sur ce gemlog...
En visionnant un récapitulatif de tous les jeux réalisés par Ocean Software, je suis tombé sur "The Legend of Prince Valiant", au thème médiévalisant.
Il s'agit d'un jeu vidéo pour NES (Nintendo Entertainment System), basé sur le dessin animé du même nom, lui-même basé sur la bande dessinée d'Harold Foster.
Je n'ai pas lu le descriptif ni le manuel du jeu, mais visiblement on incarne le prince, habillé d'un bel habit bleu sombre, et on fait face à des hordes de pillards ou paysans, armés de couteaux, lances, bâtons ou arcs.
Ce jeu est de type plate-forme et même si les graphismes sont simples et sobres, je les trouve superbes ! Ils m'évoquent des tapisseries, avec un fourmillement de végétations et de branches. Les ennemis sont bien visibles et ont une sorte de personnalité propre, habillés de rouge, de vert ou de gris. Le jeu a été un peu décrié, car il arrive à la fin de vie de la NES, et pour un titre sorti en 1992, il tient difficilement la comparaison avec ce qui arrivait au même moment sur la console SNES nouvelle génération.
Le niveau de difficulté est plutôt élevé, et le jeu ne fait pas de cadeau : un faux pas et c'est une vie en moins. La jauge d'énergie évite le travers de certains jeux où il faut recommencer immédiatement après un seul coup encaissé, néanmoins on pourra regretter qu'elle descende aussi vite, et aussi durement : même si on a l'impression de bloquer certains coups, ils sont néanmoins décomptés. De plus il n'est pas possible de tirer en sautant, donc on ne peut pas atteindre certains ennemis, comme les archers sur les bas-côtés. Il y a également une petite latence lorsqu'on tire les projectiles (des sortes de carreaux d'arbalète), comme si on allait les chercher dans un carquois.
Tout ceci ne serait pas si pénalisant, s'il était possible de continuer le jeu après que les quatre vies soient consommées, même avec une pénalité. Ici on a droit à un unique "continue", et une fois celui-ci utilisé, le vrai game over arrive, impitoyable.
Je me suis toujours demandé comment faisaient les joueurs de l'époque, qui n'avaient pas possibilité de sauvegarder et de restaurer facilement n'importe quel moment de la partie. Cela me semble tellement décourageant de refaire encore et encore les mêmes passages. Peut-être que c'est une forme d'ascèse et d'entraînement qui ne pardonne pas.
La musique est un des points forts du jeu : mélancholique à souhait (sur un mode mineur), comme une petite ritournelle triste, c'est tout à fait le genre de chiptune que j'aurais aimé composer.
On retiendra donc la belle ambiance de ce jeu, à défaut de sa jouabilité assez hardue.
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