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Title: Mon Sway réalisé
Date: 2019-03-23 10:01
Author: jdn06
Category: Logiciels libres
Tags: Sway, i3, Wayland, GNOME
Si je relis
les propos que j’ai pu tenir au moment de la sortie de GNOME 3,
en 2011, je m’aperçois que mon regard sur cet environnement a beaucoup évolué, sans pour autant que l’essentiel ne change :
Si donc mon
se révèle très agréable et fluide sous GNOME 3, la puissance limitée de l’eeePC qui l’a précédé m’a obligé à chercher des solutions plus légères ces dernières années, au point que j’ai pris goût à la puissance et à la simplicité du
Cet environnement par pavage de fenêtres est d’autant plus agréable qu’on aime travailler sur le terminal et ne pas utiliser la souris. Il sera parfait pour tous ceux qui préfèrent le gestionnaire de fichiers
à Nautilus (appelé de nos jours platement Fichiers).
Comme j’ai fait en sorte d’utiliser quelques technologies encore expérimentales sur ma nouvelle machine, elle est en
avec snapshots et en
Du coup, j’étais particulièrement impatient de voir
1.0 sortir sur Archlinux. En effet, j’avais testé Sway en version 0.15 sur ma machine précédente, mais les bugs étaient encore trop nombreux pour une utilisation quotidienne efficace. Sway est la transposition du projet i3 pour le serveur d’affichage Wayland. Il est principalement développé par Drew DeVault, alias sircmpwn,
autre amateur de vieux Thinkpads
et adepte d’un
minimalisme informatique très cohérent, d’un projet à l’autre.
Tous les problèmes qui avaient rendu l’utilisation de Sway 0.15 peu satisfaisante paraissent aujourd’hui réglés. Les fenêtres flottantes fonctionnent comme elles le doivent et les fenêtres un peu chargées de GTK3 ou de QT5 sont pleinement fonctionnelles. Me restaient tout de même deux problèmes à régler :
Pour Smplayer, le problème était que la vidéo ne démarrait pas et affichait une erreur assez peu explicite, signifiant en fait qu’il essayait en vain d’ouvrir X11, lequel n’étant pas installé se révélait peu disponible. En ajoutant en option à passer à mpv dans les paramètres avancés `--gpu-context=wayland` le problème disparaissait. Reste que la vidéo démarrait dans une fenêtre séparée avec un ratio déformant. Si on accepte l’idée d’avoir deux fenêtres séparées (une pour Smplayer avec ses menus et commandes) et une pour la vidéo, le problème de ratio se règle en demandant explicitement à Smplayer d’exécuter mpv dans sa propre fenêtre, toujours dans les paramètres avancés.
Pour Gnome-Keyring, j’ai pataugé un peu plus longtemps. La
page du wiki d’Archlinux consacrée à ce problème
est assez touffue, mais elle ne donne pas la solution exacte du problème, car les variables d’environnement sont un peu retorses avec Wayland :
J’ai donc trouvé une solution presque satisfaisante avec la configuration suivante (à adapter à l’uid de chaque utilisateur) :
.bashrc ... if [ -n "$DESKTOP_SESSION" ];then export GSM_SKIP_SSH_AGENT_WORKAROUND=1 eval $(gnome-keyring-daemon --start) export SSH_AUTH_SOCK fi
.config/environment.d/envvars.conf ... SSH_AUTH_SOCK="/run/user/1000/keyring/ssh"
Pour vérifier après redémarrage que les variables sont bien passées, on peut utiliser `systemctl --user show-environment`. J’ai pour ma part dû forcer les choses avec un `systemctl --user import-environment`, mais je ne saurais dire si c’est une étape nécessaire dans tous les cas ou non.
La solution n’est pas parfaite. Le déverrouillage de la clé SSH doit se faire initialement dans un terminal (ce qui est pour moi, de toute façon, l’usage très largement majoritaire). Mais ensuite, une application lancée graphiquement, comme Unison-gtk, peut utiliser les clés déverrouillées, ce qui n’est pas possible avec la seule modification de `.bashrc`. Jusque-là , je me contentais de lancer les applications graphiques depuis un terminal, ce qui est plus laborieux.
J’avoue que depuis que j’utilise i3 et Sway, je n’utilise presque plus Openbox et plus du tout Enlightenment. En effet, on gagne très largement en légèreté et en puissance, même si la courbe d’apprentissage est un peu plus raide. On renonce en partie à la métaphore du bureau popularisée par MacOS et par Windows, ce qui déroutera peut-être les débutants. En même temps, cette métaphore m’a toujours paru d’une facilité un peu trompeuse et maladroite : j’ai toujours l’impression de mimer des gestes avec une souris, un peu à la manière dont on communiquerait avec quelqu’un qui ne comprendrait pas votre langue. Dans le cas de Sway ou d’i3, on reste au maximum dans la conversation avec la machine grâce au clavier. Moins d’énergie perdue et plus d’efficacité.