💾 Archived View for librefaso.pollux.casa › sessionfevrier-mars2022.gmi captured on 2022-03-01 at 15:23:24. Gemini links have been rewritten to link to archived content
-=-=-=-=-=-=-
Du 20 Février au 12 Mars 2022, profitant du séjour à Ouagadougou de la partie française du projet LibreFaso, une session intensive de promotion du Libre a lieu dans les locaux de l'Institut Supérieur de Technologie de Ouagadougou (et éventuellement ailleurs si nécessaire).
Les samedis ont lieu des projections ouvertes au grand public, dans la semaine des activités destinées aux étudiants de l'IST (il est prévu d'élargir au public lycéen, dans des modalités en cours de discussion).
Dimanche 20 février a été projeté le documentaire Nothing to Hide de Marc Meillassoux au campus de Gounghin, malheureusement dans des conditions de projection peu favorables du fait de soucis techniques de dernière minute.
Le public qui n'a pas fui ces difficultés techniques s'est montré très intéressé par le sujet et la séquence de questions-réponses qui a suivi, mais rebuté par la langue utilisée (anglais et allemand plus que français) et par le caractère étranger aux réalités burkinabées de la totalité des exemples traités dans le film.
Lundi et mardi ont été consacrés à la présentation du calendrier des évènements auprès des étudiants des six campus de l'IST.
Mercredi a été projeté à Gounghin la conférence de Benjamin Bayart "Internet libre ou minitel 2.0", les conditions de projection ayant été sérieusement améliorées sans être toutefois idéales.
De même le public s'est montré globalement intéressé par le sujet et certains ont manifesté leur enthousiasme pour la suite du programme, mais ceux qui sont étudiants maintenant n'ayant jamais connu le minitel (le minitel n'a jamais été déployé au Burkina-Faso mais la génération des enseignants sait au moins de quoi il s'agit, les jeunes pas du tout), ils sont passés à côté de la totalité des références de cette conférence.
Un texte d'accompagnement tenant compte de ce fait est donc en préparation pour les prochaines projections de cette conférence qui reste fondatrice.
Par ailleurs les étudiants ont été informés que l'IST est prête à accepter comme projet de fin d'étude une vidéo burkinabée tenant compte du contexte burkinabé pour expliquer la problématique posée par la conférence de Benjamin Bayart avec des références qui parlent au public burkinabé actuel ou plus généralement ouest-africain.
Jeudi a eu lieu la projection du film "LoL - Logiciel Libre, une affaire sérieuse" (avec l'aimable autorisation de Thierry Bayoud) auprès des étudiants du campus de Tanghin, ceux-ci ne pouvant se rendre à la projection ouverte au public du samedi 26, les étudiants de Tanghin ayant de longue date prévu le samedi 26 pour le lancement de leur propre programme d'activités étudiantes.
Le public s'est montré très intéressé, découvrant avec un certain effarement la surveillance exercée par les logiciels non libres, point sur lequel ont portées toutes les questions à part une demandant des recommandations sur les logiciels libres à utiliser (ont été conseillés Firefox, F-Droid, Linux comme système d'exploitation, LibreOffice).
Vendredi a eu lieu la visite préparatoire à un TP d'installation de Linux en dual-boot dans la salle informatique du Lycée des Techniques Appliquées, appartenant au groupe IST et situé près du siège de l'IST à Gounghin.
Ce TP a eu lieu le samedi matin avec un groupe d'étudiants de l'IST (dont quelques linuxiens) et un groupe d'élèves de terminale du LTA, mais a surtout consisté à constater que la version récente d'Ubuntu apportée par les linuxiens de l'IST n'était pas adaptée au matériel très fortement vétuste du LTA. Les élèves ont toutefois apprécié les explications apportées tant sur l'architecture des ordinateurs que sur les systèmes d'exploitation et le "bootstraping".
Samedi après-midi a eu lieu la projection ouverte au public du film LoL en entrée libre (toujours avec l'aimable autorisation de Thierry Bayoud) au campus de Gounghin, dans des conditions légèrement améliorées par rapport à celles de Mercredi mais qui restent artisanales.
Du fait que le match de foot inter-filières qui était censé se terminer un peu avant le début de la projection a connu un tel retard qu'il n'a finalement commencé que plus de dix minutes après l'heure prévue pour la projection, le film a été projeté devant un public de... deux personnes.
Une de ces deux personnes a toutefois été tellement enthousiasmée qu'elle a demandé à organiser une nouvelle projection pour y inviter nombre de responsables burkinabés.
Dimanche 27 février des étudiants en médecine ont organisé plus ou moins sans demander notre avis une projection du documentaire Nothing to Hide, réquisitionnant au passage la salle de projection de l'IST de Gounghin. Puisqu'ils avaient assuré la mobilisation de leurs camarades pour venir voir le film, nous n'avons pas voulu les décevoir malgré nos craintes de reproduire le fiasco qu'avait été la première projection le dimanche précédent du même Nothing to Hide et sommes venus assurer cette nouvelle projection à l'heure qu'ils avaient fixée.
Nous avons par conséquent pris soin d'introduire le contexte du film de façon bien plus détaillée. Nous avons par exemple constaté que personne dans l'assistance ne savait qu'il avait existé une Allemagne de l'Est, séparée de l'Allemagne de l'Ouest; c'est pourtant un élément important pour comprendre les longues séquences consacrées par le documentaire à l'histoire de la Stasi comme référence d'une gouvernance totalitaire.
Ce travail d'introduction, et la grande amélioration des conditions de projection, ont probablement joué un rôle dans la réussite de la projection du dimanche : la salle était enthousiaste devant la qualité du film, et effarée de découvrir l'étendue de la surveillance, posant donc de nombreuses questions pour la comprendre plus en détail, et notamment sur ses conséquences vis-à-vis du secret médical.