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Le d cryptage co. Surr servation dans les avions : la chasse aux primes est

rlp

Un passager violemment d barqu d'un vol United Airlines, et c'est tout le syst

me du surbooking qui est remis en question.

L'expulsion muscl e, dimanche 9 avril, d un passager d'United Airlines, juste

avant le d collage, va co ter cher la compagnie a rienne am ricaine. Et elle

pourrait bien se transformer en jackpot pour les clients du transport a rien.

a a d abord co t cher physiquement (le nez cass ) au docteur David Dao

qui ne demandait qu rentrer chez lui, tranquillement, de Chicago Louisville

dans le Kentucky. Mais gr ce quidam devenu c l bre, le surbooking (le syst me

de surr servation) va certainement d sormais rapporter gros aux passagers

d'autres compagnies.

En r alit , la surr servation est fr quente chez toutes les compagnies a

riennes, encore faut-il savoir la g rer, ce que, d vidence, United Airlines n

a pas su faire. Et les images film es par les autres passagers, diffus es en

boucle sur les r seaux sociaux, ont terni son image pour longtemps.

Ench res, puis tirage au sort : la proc dure est tr s pr cise

Toutes les compagnies pratiquent le surbooking de la mani re la plus l gale qui

soit. La m thode est tr s r pandue dans le transport a rien pour compenser les

annulations de derni re minute ou des retards l embarquement. Pour viter que

les avions ne partent avec des si ges vides, ce qui est une perte de rentabilit

, les compagnies vendent plus de billets que de si ges disponibles. a passe

ou a casse.

Si a passe, tant mieux. Si a casse (s il y a plus de clients l embarquement

que de si ges disponibles), la compagnie propose une prime de "d sembarquement"

des clients volontaires. On rentre alors dans un syst me d ench res. Les

mises commencent 400 dollars, cela monte 800 et plus. Selon les compagnies,

le plafond est assez haut, entre 1 000 et 1 400 dollars. Et si personne ne

bouge, on tire au sort le num ro du ou des si ges r quisitionn s.

Delta propose des primes de d sembarquement de 10 000 dollars

L affaire n est pas perdue pour tout le monde. Dans le cas d'United Airlines,

le patron n a pas d missionn et le titre a chut en bourse. Mais sa

concurrente, Delta Air Lines, bien inspir e, a imm diatement pris le

contre-pied en annon ant des primes de d sembarquement 10 000 dollars (9 950

euros).

Superbe coup de pub... Il y a fort parier que de nombreux clients vont se

reporter sur Delta en esp rant faire partie des heureux tir s au sort, avant le

d collage, pour tre d barqu s bon prix. Et puis l affaire est tomb e au bon

moment pour Delta Air Lines en termes de communication. La compagnie s appr

tait annoncer pour le premier trimestre un b n fice meilleur que pr vu mais,

quand m me, en chute de 40% 600 millions de dollars. Elle peut dire merci

sa concurrente qui lui a offert un bel cran de fum e.

Pour United Airlines, c'est la loi des s ries

Quelques jours auparavant United Airlines avait refus l embarquement deux

jeunes femmes portant des leggings et vendredi dernier, un passager de la

compagnie s est plaint d tre piqu par un scorpion sur un vol en partance du

Texas.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. United Airlines pleure, Delta

Air Lines rit, gr ce une bonne direction de la communication ou un excellent

cabinet conseil ext rieur. Il y a des communications de crise qui ne se

refusent pas.