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La 4G, r seau mobile de demain, fait r ver les industriels

LE MONDE | 15.02.10 | 13h25 Mis jour le 15.02.10 | 20h50

Il existe encore un certain nombre de zones "blanches" en France et ailleurs, o

il n'est toujours pas possible de se connecter un r seau de t l phonie

mobile de troisi me g n ration (3G). Pourtant, les industriels, quipementiers

et op rateurs de t l communications fantasment d j sur la "4G" ! Ce sera l'un

des principaux th mes du Mobile World Congress, le rendez-vous annuel des

professionnels du secteur, qui devait d buter lundi 15 f vrier Barcelone.

C'est d'ailleurs plus qu'un fantasme : ces r seaux cellulaires de l'avenir

commencent d j tre d ploy s. En Su de, fin 2009, l'op rateur Telia Sonera a

ouvert un service commercial limit Stockholm. Il s'active aussi Oslo, en

Norv ge. Au Japon, NTT Docomo esp re tre pr t pour 2011. Il y a aussi des

chantiers en Cor e du Sud. Et en Chine, avec l'op rateur China Telecom. Mais le

premier r seau op rationnel d'envergure nationale devrait tre celui de

Verizon, aux Etats-Unis : peut- tre d s la fin 2010. Son concurrent AT & T

pourrait le suivre de pr s. Il vient d'annoncer avoir choisi les fournisseurs

Alcatel-Lucent et Ericsson.

Pour les puristes, les mat riels actuellement install s ne sont pas encore

conformes la vraie 4G. Ils sont compatibles avec la norme LTE (Long Term

Evolution), "une sorte de 3,9G", pr cise Fr d ric Pujol, de l'institut Idate.

Au sens de l'Union internationale des t l communications, la 4G doit pouvoir

atteindre des d bits en voie descendante (de l'antenne-relais vers le t l

phone) de 100 m gabits par seconde en mobilit (quand le terminal se d place

tout le temps) et de 1 gigabit par seconde en nomadisme (dans le cas d'un

ordinateur portable qui reste statique pendant la connexion).

Le LTE repr sente quand m me un saut technologique : la vitesse de transport

des informations s'y rapproche de celle des r seaux fixes. "Mais le vrai

virage, c'est que la 4G est d'abord pens e pour transporter des donn es (et non

des voix, comme c'est le cas de la 3G). Du coup, l'architecture du r seau est

simplifi e, aplatie : il ressemble de plus en plus un r seau fixe, avec des

extensions radios", explique Jean-Fran ois Pigeon, directeur marketing chez

Alcatel-Lucent.

La 4G permettra donc, en th orie, de faire d coller les communications entre

machines (de la voiture vers le centre de secours, du compteur lectrique au

gestionnaire du r seau d' nergie, etc.). Les utilisateurs d'ordinateurs

portables pourront aussi envoyer des informations tr s lourdes (pour du travail

collaboratif, etc.). Et les utilisateurs d'un t l phone multim dia acc deront

plus vite Internet, ce qui pourrait encore dynamiser le march des

applications mobiles, ces services (m t o, GPS, etc.) ou contenus (actualit s,

radios, jeux) auxquels on acc de sur les terminaux du type iPhone ou

BlackBerry.

C t quipementiers, les enjeux sont consid rables : la 4G est leur principal

relais de croissance. La comp tition entre eux est f roce. Le franco-am ricain

Alcatel-Lucent et le su dois Ericsson, en particulier, font tout pour viter

une perc e significative des chinois Huawei et ZTE. A Oslo, l'op rateur Telia

Sonera avait initialement choisi Huawei. Ce qui fit l'effet d'une petite bombe.

Jusqu'alors, il signait traditionnellement avec ses compatriotes scandinaves

Ericsson et/ou Nokia Siemens. Finalement, ces derniers ont repris la main, en

janvier, "mais au prix d'une grosse bagarre sur les prix pour tre les plus

comp titifs possibles", selon un industriel...

Pour convaincre les op rateurs, les quipementiers promettent un passage la

4G progressif. "Le r seau sera moins co teux que ceux des anciennes g n rations

: c'est plus du logiciel que du mat riel qu'il faut changer. Il suffira souvent

d'ins rer de nouvelles cartes dans les stations de base radios", assure Olivier

Cimeli re, d'Ericsson France.

Les op rateurs devront quand m me investir des sommes consid rables. Couvrir 50

millions d'habitants co tera 2 milliards d'euros, selon l'Idate. Ceux dont les

r seaux 3G sont satur s n'ont pas le choix.

C'est le cas d'AT & T, distributeur exclusif de l'iPhone aux Etats-Unis, dont

le trafic de donn es aurait t multipli par cinquante en trois ans. D'autres

semblent plus attentistes. En France, seuls SFR et Bouygues Telecom ont annonc

des exp rimentations. "France T l com y r fl chit aussi", nuance un industriel.

Pour l'heure, les analystes croient un d collage rapide du nombre de clients,

vers 2013-2014. A condition que les terminaux compatibles (t l phones,

ordinateurs, tablettes...) soient disponibles temps. Il n'existe qu'un seul

engin pour l'instant : une cl 4G fabriqu e par Samsung. Il faut aussi que les

op rateurs postulent de nouvelles licences. En France, le processus

d'attribution, orchestr par l'Arcep, le r gulateur du march des t l

communications, devrait commencer cette ann e et se prolonger en 2011. Deux

bandes de fr quences seront "mises sur le march " : une premi re d'environ 2,6

gigahertz, pour couvrir les zones urbaines. L'autre d'environ 800 m gahertz

(devant tre lib r e par le passage de la t l vision analogique au num rique),

pour les zones rurales.

Dans le cas de la 3G aussi, les sp cialistes pariaient sur un d collage en

quelques ann es. Il a pourtant fallu attendre cinq ans et le lancement de

l'iPhone d'Apple (et des cl s 3G), partir de mi-2007, pour que ces r seaux

commencent vraiment tre utilis s.

C cile Ducourtieux