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L'insomnie touche actuellement pr s d'un quart de la population adulte, deux
fois plus souvent les femmes que les hommes, et d'autant plus que l'on avance
en ge.
Si elle appara t donc parfois comme un ph nom ne subjectif, l'insomnie est bien
souvent un trouble r el caract ris par des difficult s dormir ou un sommeil
" non r cup rateur ".
Mais le v ritable probl me surgit quand elle devient chronique. Elle prend
alors habituellement l'une des trois formes suivantes : difficult
s'endormir, sommeil l ger et irr gulier, impossibilit de prolonger sa nuit
au-del de trois ou quatre heures (tr s fr quente chez les personnes g es).
Au bout de quelques temps, il n'est pas rare que l'angoisse de l'insomnie
devienne le probl me majeur. L'insomniaque ne peut plus dormir... parce qu'il a
peur de ne pas dormir ! Ce cercle vicieux enferme progressivement sa victime,
il faut l'aider s'en sortir.
La plupart des insomnies transitoires sont li es un v nement particulier
comme le stress au travail, un divorce, un d c s, ou encore une mauvaise hygi
ne de vie. Une insomnie peut- tre parfois r v latrice d'une maladie comme
l'asthme, l'hyperthyro die, les maladies pulmo-vasculaires.
Autre trouble du sommeil : le ronflement. On le pense souvent tort synonyme
de bon sommeil : le ronfleur doit produire un effort pour faire rentrer une
quantit d air suffisante. Le bruit qui r sulte de la vibration des parois du
pharynx atteint une intensit sonore de 6O d cibels, ce qui en fait une v
ritable nuisance sonore.
Ce dernier entretient avec l insomnie un double rapport : parce qu il emp che
de dormir le conjoint, mais aussi parce qu il r sulte du r tr cissement du
pharynx propice l apn e du sommeil.
Les apn es nocturnes provoquent des veils brefs permettant la mise en action
des muscles dilatateurs du pharynx et l ouverture des voies respiratoires.
On distingue en g n ral le ronflement ordinaire du syndrome d apn es
obstructives du sommeil, v ritable maladie aux cons quences ventuellement
dangereuses, notamment sur le plan cardio vasculaire.
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Comment se soigner ?
Au cours de la Journ e internationale du sommeil, les consultations sp cialis
es des h pitaux ont ouvert leur porte au public. Objectif: faire savoir que
l'insominie se traite, et pas seulement coups de somnif res. "Trop de
personnes vont chercher elles-m mes chez le pharmacien des m dicaments pour
dormir", constatent de nombreux m decins sp cialis s dans les troubles du
sommeil.
Dans un grand nombre de cas, les patients sont aujourd'hui trait s aux anti-d
presseurs petite dose. "En six mois, le sommeil revient petit petit mais,
s'ils arr tent les m dicaments, il y a un fort risque de rechute", pr cise Fran
oise Goldenberg, responsable du laboratoire du sommeil l'h pital
Henri-Mondor de Cr teil.
Un mauvais sommeil traduit souvent un tat g n ral d faillant. Traiter
certaines maladies aide aussi mieux dormir. Le traitement d'un symptome n
vrotique par la psychoth rapie ou celui du surmenage par les techniques
comportementales am lioreront aussi grandement le sommeil.
Les causes d'une mauvaises nuit peuvent tre multiples (troubles h r ditaires,
surmenage, apn es, an mie, diab te), un diagnostic m dical s'impose toujours.
D'autre part des techniques de relaxation ou des massages pourront peut- tre
vous aider rejoindre les bras de Morph e.
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A quoi sert le sommeil ?
Nous passons un tiers de notre vie dormir. Le sommeil est indispensable
chacun de nous. Jeunes ou vieillissants, nous n'avons pas tous les m mes
besoins en sommeil. Nous poss dons tous un rythme biologique qui nous est
propre. L'alternance veille-sommeil en d pend et l'architecture du sommeil ob
it des phases.
Chez l adulte, un cycle de sommeil dure environ 90 minutes pendant lesquelles
nous passons par cinq phases de sommeil diff rentes :
Les 4 premi res phases de sommeil sont appel es sommeil ondes lentes. Lorsque
l on s endort, le corps passe d abord par deux phases de sommeil lent l ger,
puis par deux phases de sommeil lent profond, pendant lesquelles le corps r cup
re de la fatigue de la veille. Physiologiquement, le sommeil lent correspond
une activit c r brale faible.
La cinqui me phase est appel e sommeil paradoxal. C est pendant cette phase que
nous r vons et que l on restructure les l ments de la vie. Lors du sommeil
paradoxal, les seuls muscles qui continuent fonctionner sont les muscles
respiratoires et les muscles oculo-moteurs qui sont anim s de mouvements
rapides comme au cours de l veil.
L activit lectrique du cerveau se rapproche plus de celle de l veil que du
sommeil, d o le paradoxe, car la personne est bel et bien endormie.
On commence aujourd'hui mieux comprendre le r le du sommeil. La majorit des
personnes attribue au sommeil une fonction r paratrice. Des tudes vont dans ce
sens, mais le sommeil serait n cessaire au cerveau et non au reste du corps.
Pour la restauration c r brale, le sommeil lent profond serait indispensable.
Le sommeil se modifie tout au long de la vie.
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Les enfants et le sommeil
Le sommeil est indispensable au d veloppement physique et mental des enfants. L
enfant a besoin d un sommeil de qualit et en quantit suffisante pour son d
veloppement physique et intellectuel. Au cours du sommeil profond, l enfant
secr te de l hormone de croissance indispensable son d veloppement
staturo-pond ral. D autre part, le sommeil paradoxal est indispensable au d
veloppement de la m moire et l organisation des informations acquises dans la
journ e.
L enfant, comme les parents et les enseignants, doit prendre conscience de l
importance du sommeil dans son bien- tre, sa r ussite scolaire et son
panouissement personnel. L insomnie n est pas un sympt me, mais une maladie, g
n ratrice de perturbations de la vie diurne.
" Dis-moi comment tu dors, je te dirai comment tu vis ? Dis-moi comment tu vis,
je te dirai comment tu dors ? " Les causes du mauvais sommeil sont en g n ral
rechercher dans les vicissitudes de la p riode de veille. Le traitement d un
probl me de sommeil passe par la correction des conditions responsables de sa
gen se au cours de la journ e. C est pourquoi l tude d un trouble du sommeil
chez l enfant doit tre approfondie et d taill e afin de bien en percevoir
toutes les raisons et toutes les cons quences.
Combien de temps un enfant doit-il dormir ?
Si votre enfant n est pas fatigu , pas somnolent durant la journ e, s il ne pr
sente pas de troubles comportementaux ou scolaires inexpliqu s, c est que son
sommeil est suffisant en qualit et en quantit .
Le besoin de sommeil de l enfant est individuel. Il doit tre calcul en dehors
de toute contrainte scolaire : en calculant la dur e spontan e de sommeil de l
enfant le week-end ou en vacances.
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Les dangers de l'hypersomnie
L'hypersomnie n'est pas rare:selon les tudes, elle concerne ,5% 8,7% de nos
comtemprains. l'exc s de sommeil ne do t pas tre confondu avec le long
sommeil. Certains dorment 10, voire 12 heurs par nuit et en sont satisfait !
Causes d'hypersomnie: d pression, premiers mois de grossesse, surmenage, etc.
Les gens qui dorment seulement six ou sept heures par nuit ont des chances
accrues de vivre plus longtemps que les gros dormeurs, selon une tude publi e
vendredi aux Etats-Unis qui a dur six ans entre 1982 et 1988.
Ceux qui dorment moins de quatre heures par nuit ou plus de huit ont une esp
rance de vie r duite par rapport ceux qui dorment six sept heures, selon
cette tude, voqu e par les Archives of General Psychiatry.
"Les individus qui dorment en moyenne 6,5 heures par nuit peuvent tre rassur
es, c'est un bon temps", indique Daniel Kripke, un psychiatre de l'Universit
de Californie, auteur de l' tude.
Si l' tude a tabli un lien clair entre le taux de mortalit et les gros
dormeurs, aucune explication n'a pu tre trouv e.
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Le m canisme des r ves
Pourquoi r ve-t-on ? Il est difficile d'apporter une r ponse pr cise au
fonctionnement des r ves. Les r ves restent quelque chose de confus et de myst
rieux. Certains auteurs affirment que les r ves sont une liaison entre le
conscient et l'inconscient, entre l' me et le corps, entre nos d sirs r els et
refoul s, qu'ils sont un miroir qui ne ment pas.
Tout le monde r ve, mais on ne s en souvient pas toujours. Le caract re banal
ou motif d'un r ve peut en affecter le souvenir ainsi que l'existence d'interf
rences avec d'autres informations au moment du r ve.
Certaines personnes se souviennent de leurs r ves, d'autres pas. Chez la
plupart des individus, la dur e des r ves correspond environ 100 minutes par
nuit, avec des effets d'amn sie plus ou moins importants.
Plus on se r veille un moment proche du sommeil paradoxal et plus la
probabilit sera grande que l'on se souvienne du r ve. Si l'on se r veille donc
pendant la seconde partie de la nuit, on aura plus de chance de se souvenir de
ses r ves que si l'on se r veille dans la premi re partie, tout simplement car
la dur e du sommeil profond s'allonge en fin de nuit alors que le sommeil l ger
tend dispara tre lors des derniers cycles du sommeil.
Les femmes et les hommes r vent-ils de la m me fa on ?
Les femmes r vent plus que les hommes et se souviennent plus facilement de
leurs r ves.
Si on r veille une femme en phase de sommeil paradoxal 95% en donnent un r cit
coh rent contre 80% pour les hommes. De plus les r ves des femmes sont deux
fois plus longs que ceux des hommes. Il est noter que le contenu en est g n
ralement plus d sagr able.(cauchemars, anxi t ...)
Chez l enfant, les r ves de d but de nuit se caract risent par des images
angoissantes, d sagr ables. En fin de nuit, le contenu des r ves volue, les
conflits se r solvant, ils deviennent plus agr ables. Avant 5 ans, il est
difficile de parler de r ve: il s agit d images statiques (animaux), devant
lesquelles l'enfant est un spectateur peu mu. Entre 5 et 7 ans, l enfant
participe son r ve de mani re active en relation avec les histoires de la
journ e, les films, les livres
Entre 7 et 9 ans, l affectif prend une place importante dans le v cu onirique.
Le r ve aide au d veloppement intellectuel et affectif de l enfant. Le r ve
permet de lib rer l esprit, de r soudre des conflits, de compenser des
frustrations, sans r veiller l enfant. " Le r ve est le gardien du sommeil ".
Les r ves prolongent souvent l activit mentale de la veille.
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Quelques conseils aux mauvais dormeurs
N'abusez pas des somnif res. Aucun n'est id al ni d pourvu d'effets
secondaires. Les plus pescrits sont les benzodiazepines, connus pour diminuer
l'anxi t . On leur reproche de provoquer un effet ind sirable sur la
respiration nocturne.
Evitez de prendre un bain le soir avant de vous coucher. Cela augmente la temp
rature du corps et retarde l'endormissement.
Ne pas prendre d'excitants comme le th , le caf et l'alcool. Evitez les d ners
trops lourds. La digestion br le beaucoup d' nergie.
Les activit s physiques et stressantes le soir sont d conseill s aux
insomniaques.
En cas d' veil dans la nuit, n'h sitez pas vous lever.
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Ouvrages lire
"Paroles d'insomniaques", d'Isabelle Verbaere (Stock),
"Vivre sans insomnie", de Michel Billiard (Le Rocher),
"Le cerveau r vant", Allan Hobson, 1992 (Gallimard),
"Le sommeil et le r ve", Odile Jacob/Opus, nouvelle dition 1998.