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02 mars 2009
now-and-here.1235913064.jpeg Une fillette atteinte de Palmare PlayStation
Hidradenitis , une pathologie li e la pratique intensive du jeu vid o. L
anecdote, parue sur le site du Monde.fr, tr ne durablement, depuis plusieurs
jours, parmi les articles les plus envoy s, m me si de nombreux commentaires
oscillent entre d pit, courroux, et cynisme.
Le r cit pourrait faire tristement sourire, s il n tait pas r v lateur d une
id ologie bien ancr e, notamment parmi les classes politiques. Car huit d put s
UMP ont d pos , jeudi 5 f vrier, un amendement au projet de loi sur la r forme
de l h pital.
Pour ces parlementaires, il s agit de faire figurer un message de caract re
sanitaire , lorsqu un jeu vid o pr sente un risque en mati re de sant
publique en raison de son caract re potentiellement addictif . Une telle
initiative rappelle le d p t d un autre amendement fin 2006, par d autres
membres de l UMP, afin d interdire purement et simplement certains jeux la
vente et la location .
La premi re remarque qu appelle cette nouvelle proposition, est de savoir selon
quels crit res les autorit s entendent d terminer le degr d addiction
potentiel. Ce qui est galement navrant, c est la profonde m connaissance du
dossier, qui affleure du texte l gislatif. Exemple significatif : pour voquer
le syst me de recommandation pan-europ en, les auteurs de l amendement voquent
une myst rieuse PEGGY (en lieu et place du classement PEGI !)
pegidrogas.1235913083.pngDans une lettre adress e la ministre de la sant ,
Roselyne Bachelot, le Syndicat national du jeu vid o (SNJV) r pond aux pr jug s
qui minent ce texte, d abord en invitant ne pas stigmatiser un moteur de l
conomie num rique fran aise . Prenant pour contre-exemple l essor du jeu s
rieux, le syndicat souligne aussi que les professionnels du jeu vid o ne
nient pas les ph nom nes d utilisation excessive des jeux vid o. Les moyens de
pr ventions mis en place dans ce domaine le prouvent sans ambigu t .
pegilenguagex.1235913104.pngYann Leroux, psychologue clinicien et
psychanalyste, apporte pour sa part son expertise sur son site Psy et geek.
Les jeux vid o ne sont pas une drogue, ils ne sont pas non plus un m dicament.
Les bienfaits des jeux s rieux n ont pas t plus prouv s que les m faits
du MMO , souligne-t-il.
Concernant les dispositifs de contr les envisag s par les autorit s, M. Leroux
exprime galement sa d fiance. Mettre en place un syst me de limitation du
temps de jeu n est pas une solution pertinente. D une part parce que tout syst
me d interdiction qui n est pas soutenu par les parents sera inefficace.
Ensuite, parce que ce qui est structurant, c est l interdit pos sur le d sir.
Cet interdit est un d fendu : il d fend les int r ts de l enfant. Un programme
ne fera qu emp cher d acc der au jeu vid o. Un emp chement est sans doute
quelque chose d ennuyeux; ce n est jamais quelque chose de structurant .
Laurent Checola
Cr dits : Now and here ; D.R.