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Qu'est ce que le fediverse ?
Rédigé par Gérald Niel - 31 décembre 2020
Le fediverse désigne le réseau formé par les différents logiciels communiquants entre eux via le protocole ActivityPub. C'est une
contraction de « univers » et « fédérés ».
Une instance désigne donc un point d'accès à ce réseau, instance où vous aurez l'identité @pseudo@instance.tld. C'est un serveur faisant tourner un des logiciels.
Pour beaucoup, le fediverse se résume à une activité de « micro-blogging » via des instances du logiciel Mastodon mais il ne s'agit pas que de ça !
Tout d'abord dans l'univers « micro-blogging » il existe d'autres logiciel, dont Pleroma dont nous allons parler plus loin.
Mais il n'y a pas que le « micro-blogging », on peut partager des images via des logiciels comme Pixelfed, diffuser des vidéos avec Peertube, partager un « blog » et des articles avec Plume, etc…
Pourquoi administrer son instance plutôt que de chercher une instance Mastodon ou Pleroma (ou autre…) publique et y ouvrir un compte ?
Tout simplement, parce que je pense qu'il est beaucoup plus dans l'esprit de ce réseau et du « fediverse » d'administrer et de maitriser ses outils de communication.
Chercher à s'emenciper des médias centraux et privateurs pour s'en remettre aux ressources et à la politique d'un tiers est, selon moi, en totale contradiction avec l'esprit de ce réseau.
J'en convient, ça nécéssite des ressources matérielles et des moyens financiers, et de la compétence en administration système. Si on en a et les moyens et les compétences, alors il faut administrer sa (ses) propre(s) instance(s).
Du point de vue utilisateur, ça va être l'ergonomie et les fonctionnalités qui vont déterminer le choix.
Je suis arrivé, peu actif, sur le fediverse en ouvrant un compte sur l'instance Mastodon de Framasoft (Framapiaf), puis il y a quatre (peut être cinq déjà  ?) ans je décide d'installer une instance Mastodon sur mon serveur dédié.
C'est à ce moment que je vais devenir beaucoup plus actif et construire mon réseau. On ne parle pas encore d'alternative à ce moment là .
J'avais déjà expérimenté le « micro-blogging » avec une instance Status.Net, devenue Gnu.Social, qui n'utilisait pas ActivityPub mais oStatus. Status.Net ayant été abandonné au profit de Pump.io par le développeur originel.
Un peu plus tard, parce que curieux, je décide de monter une instance Pleroma, logiciel encore en développement à l'époque (il l'est toujours, mais des versions dites stables sont désormais sorties).
Cette instance et le compte s'y trouvant me servant plus de compte de secours.
Du point de vue administrateur ça va être la relative facilité d'installation, puis de maintenance, ainsi que les resources nécéssaires pour faire tourner le « bouzin ».
Et lĂ , il n'y a selon moi, pas photo, Pleroma est le logiciel qui remporte la bataille par rapport Ă Mastodon.
En effet, mes serveurs sont sous FreeBSD, et maintenir l'usine à gaz Ruby + NodeJS qu'est Mastodon est devenu infernal sous ce système. Le(s) développeur(s) ne tenant compte que des système Linux, et plus particulierrement Ubunut ou Debian.
Le serveur Mastodon n'a pas supporté l'upgrade du système FreeBSD en 12.2 suivi de sa mise à jour vers la version 3.2.0.
J'ai donc utilisé, et mis à jour sans problèmes, mon instance Plerama, sous FreeBSD aussi. Au moins, l'installation sous ce système y est prise en compte et docummenté !
Pour retrouver mon instance Mastodon, je l'ai migré sur un Raspberry Pi4 avec 8Gb de RAM et un SSD de 256Gb sous Raspberry Pi OS (buster), à domicile.
Pour l'instant, pour une instance mono-utilisateur, ça tient la charge. Un peu gourmand en consommation de swap cependant (ce qui n'est pas le cas de Pleroma qui n'utilise pas le swap).
J'ai pour l'instant abondonné l'idée de continuer à éssayer d'utiliser ce logiiel sous FreeBSD. Ce qui va propablement me le faire abandonner, à terme, voir sur mon blog :
Installer Mastodon sous FreeBSD (sans le port)
Quant-à Pleroma, qui est écrit en Erlang, il ne réclame d'autres dépendances, et est de fait bien plus simple à maintenir à jour. Et comme je le disais, bien moins gourmand en ressources.
Les possibilités de personnalisation de l'instance, soit au niveau utilisateur pour les thèmes, soit au niveau de l'instance ainsi que pour le choix du « frontend » par défaut sont bien plus importantes avec Pleroma !
Et rien d'autre à faire que de suivre la documentation officielle pour avoir rapidement une instance fonctionnelle !
Pour en revenir au point de vue utilisateur final, d'abord contraint et forcé de basculer sur mon instance Pleroma en attendant de retrouver mon compte Masto, passé le chngement d'habitude, je lui trouve désormais bien plus de fonctionnalité que Mastodon.
Bref… à choisir aujourd'hui ce serait Pleroma sans hésiter.
Et si je devais m'en remettre Ă un tiers, je chercherais donc une instance Pleorma plutĂ´t que Mastodon.
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