Dans le "système traditionnel", les élèves n'apprennent pas à réfléchir, mais à "répéter". Ils ne raisonnent pas pour eux mêmes mais pour se conformer aux attentes de l'autorité professorale. Pour beaucoup d'adultes, penser reste alors essentiellement un acte servile où l'on se conforme docilement à une autorité, qu'elle soit politique, intellectuelle ou religieuse.
Douter de tout ou tout croire sont deux solutions également commodes qui, l'une comme l'autre, nous dispensent de réfléchir.
Bien penser, ce n'est pas qu'une question de cerveau et d'apprentissage. Cela dépend de mon corps, de ma qualité de sommeil, de mon stress, de mon alimentation mais aussi du contexte social: est-ce que je me sens valorisé par mes proches quand je lis? ou rejeté?
Vous avez beau raisonner parfaitement, si vous ne savez pas ce qu'est un globule blanc, vous ne pouvez pas penser corrertement le système immunitaire.
On recourt à ce principe de charité qui consiste à comprendre l'intention de la personne plutôt que de l'invalider parce qu'elle a mal choisi un exemple. Peut-être que vous pourriez même l'aider à exprimer son point de vue avec lequel vous n'êtes pourtant pas d'accord.
Il ne faut surtout pas dire aux élèves qu'ils ont un don pour telle et telle chose, ce qui se révèle inhibant. Il convient mieux de leur expliquer qu'avec du travail, on réussit.